Aller au contenu principal

Récoltes automnales
Un maïs grain 2021 exceptionnel

La récolte de maïs grain atteint des niveaux de volumes exceptionnels dans la région, avec des prix toujours très soutenus. Le point avec Stéphan Beau, directeur des métiers du grain à la coopérative Terrena.

Entre les estimations de début juillet et la récolte, les volumes de maïs grain se sont accrus de 70 % chez Terrena.
© AA

Où en est-on, au 2 novembre, de la collecte de maïs grain en Maine-et-Loire ?

En Anjou, 92 % de la récolte est réalisée à ce jour et tout devrait être terminé aux alentours du 12 novembre. C’est une année atypique et tout à fait exceptionnelle, avec d’importants volumes à rentrer. Sur l’ensemble du groupe Terrena (5 départements), entre les estimations que nous avons pu faire en entrée d’été, au 1er juillet, et aujourd’hui, il y a une hausse de 70 % ! On tablait sur 100 000 tonnes de maïs grain, on va dépasser les 170 000 tonnes. Cette récolte exceptionnelle est due bien sûr aux conditions météo estivales favorables au maïs et aux nombreux surplus d’ensilage des régions d’élevage. La moyenne de rendement n’est pas encore totalement établie, mais elle se situera sans aucun doute au dessus de 100 quintaux secs /ha. Aujourd’hui, 70 % de nos volumes se situent au-dessus des 90 qx secs/ha.
En termes qualitatifs, nous avons un taux de 1,3 % d’impureté et un taux d’humidité moyen élevé, de 28 % sur le Val de Loire, alors qu’il est plus proche de 22 % d’habitude.

Comment Terrena a géré cette récolte abondante, en termes de logistique notamment ?

Deux phénomènes se sont cumulés cet automne : des conditions climatiques très favorables et une récolte rapide, qui nous a fait atteindre des pics de collecte jamais vus. Nous pensions que les récoltes s’étaleraient davantage dans le temps, mais finalement les grains se remplissaient rapidement et la faiblesse des tiges faisait peser le risque de verse. Nous avons voulu satisfaire nos adhérents et nous avons continué à rentrer les volumes car du mauvais temps était annoncé. Nos équipes sont mobilisées 24 h /24, 6 jours sur 7, dans les silos.
Mais il est sûr que la chaîne logistique est très perturbée... Les apports sont plus rapides et plus soutenus que prévus, ce qui pose des soucis de transports, car on subit en même temps les effets de la pénurie de chauffeurs de bennes. L’humidité importante des maïs contribue aussi à un engorgement, puisque l’on perd en rapidité de séchage.
Dans ces conditions, nous avons tenu bon le plus longtemps possible et nous avons décidé de fermer temporairement la collecte, le vendredi 29 octobre, pour la reprendre jeudi 4 novembre, et cela afin de ne pas mettre en péril la qualité des maïs stockés sur nos plateformes.


Comment se comportent les prix ?

La demande est soutenue, et les cours sont aussi exceptionnellement élevés, favorisant les agriculteurs qui ont fait le choix de l’acompte. Les prix des cotations Bordeaux Fob ont pris
61 euros/t depuis un an.


Qu’en est-il des autres cultures d’automne ?

La collecte de tournesol s’est achevée le 29 octobre et c’est une très bonne année, avec des emblavements inférieurs à 2020 et des rendements meilleurs. En Maine-et-Loire, nous récoltons 10 500 t cette année, contre 10 200 t l’an dernier. 60 % des rendements se situent entre 25 et 35 qx/ha, les taux d’humidité sont assez importants, de l’ordre de 9,1 % en Anjou, et le taux d’impureté , de 3,6 %, est correct. Les cours du tournesol, soutenus par une forte demande de la trituration, sont toujours très porteurs :  625 euros/t rendu Bordeaux, contre 430 euros en 2020.
Quant aux cultures à petites surfaces, nous nous attendions à une année faible, mais nous sommes finalement sur des niveaux corrects, que ce soit en sorgho, en millet, ou encore en lupin.


Propos recueillis par S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois