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Un millésime 2022 prometteur

A Faye d'Anjou, les vendanges ont débuté la semaine dernière au Domaine Leblanc - Les Closserons.

Privilégiant la qualité à la quantité, le Domaine Leblanc - Les Closserons est loin de faire partie des premiers domaines à vendanger sur le secteur. « On vendange plus tardivement pour avoir plus de maturité. Les rendements en pâtissent mais nos vins montent en gamme, constate Pierre Leblanc, l’un des 3 associés du Domaine. On a quand même 2 semaines d’avance par rapport à une année normale ». A Faye d’Anjou, les vignerons exploitent 46 ha en conversion bio. « L’année prochaine, nous pourrons commercialiser notre vin en bio », précise le vigneron. Presque la totalité de la production (98 %) est vendue en vente directe.  
Le millésime 2022 s’augure meilleur que celui de 2021. « L’an dernier, 70 % du vignoble a gelé. » Cette année, les gelées de début avril ont eu moins d’impacts. Difficile encore de mesurer exactement le taux de perte. « Environ 20 % », estime Fabien Leblanc. Les premiers rendements parlent d’eux-mêmes. En sauvignon, ils sont de l’ordre de 30-35 hl/ha.  « Une année normale, on est entre 50 et 60 hl/ha », constate Fabien Leblanc. En grolleau, les rendements sont de 50-55 hl/ha contre 60 à 70 hl les autres années. « Cela aurait pu être pire, relativise son cousin Pierre Leblanc. Avec les gelées de l’année dernière, la vigne s’est mise en réserve. Après les gelées, on a eu de l’eau et du beau temps, la vigne est repartie. »
 

Une pluie salvatrice
La vigne a souffert de la sécheresse, ce qui explique aussi la baisse de rendement. « Même notre père n’a jamais vu un temps pareil. » En laissant le feuillage sur la vigne, les grappes n’ont pas été brûlées au moment des plus fortes chaleurs. Mais les vignerons ont attendu la pluie avec impatience. « Heureusement, à partir du 14 août, on a eu 31 mm  en 3-4 jours. On venait de gratter le cavaillon et la pluie est tombée en continu, ce qui a permis à la vigne d’en bénéficier ».
Et depuis le 2 septembre, il est encore tombé 30 mm. « Les jours qui ont suivi, le vent a permis de bien sécher la végétation. » Résultat : « on est sur des vendanges saines, avec de belles maturités et de belles grappes. » Le domaine ne déplore pas de foyer de pourriture. « Cela présage un bon millésime. »
Dans un souci de qualité, le domaine familial réalise près de 75 % de ses vendanges de manière manuelle. Ce qui demande davantage de main-d’œuvre. Chaque année, le domaine cherche une vingtaine de vendangeurs.  Un véritable casse-tête ! « Dans l’équipe traditionnelle, on a surtout des retraités. D’habitude, on peine à trouver de nouvelles personnes. Sauf cette année », note Pierre Leblanc. Il a publié une offre la semaine dernière sur un groupe Facebook de saisonniers. « Ça a super bien répondu. J’ai eu plus de 30 propositions. » Peu de compétences sont demandées aux saisonniers en début de vendanges. C’est en 2e partie que le travail se corse. « A ce moment, on ne prend que des vendangeurs expérimentés pour les tris des vendanges. On est plus exigeant parce que le choix des grains est essentiel. Il arrive régulièrement que nous coupions 3 à 4 fois dans la même grappe en quelques semaines, pour ne ramasser que les grains confits ou atteints de pourriture noble. »
 

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