Une agroécologie en marche, des agriculteurs aguerris
Lors du colloque "Agroécologie et systèmes de culture innovants", aux Ponts-de-Cé, une table ronde s'interrogeait : l'agroécologie est-elle une opportunité ou une obligation ?
L'agroécologie, obligation ou opportunité ? Elle est avant tout une volonté affichée de la nouvelle loi d'avenir. Elle la définit comme un « système de production privilégiant l'autonomie des exploitations agricoles et l'amélioration de leur compétitivité en diminuant la consommation d'énergie, d'eau, d'engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires ». Une définition à laquelle, en théorie, tout agriculteur aurait envie d'adhérer, comme le souligne Christiane Lambert, première vice-présidente de la Chambre d'agriculture régionale, au cours de la table ronde du colloque "Agroécologie et systèmes de cultures innovants"*.
Même si le « mariage entre agriculture et environnement est en cours », il ne faut pas, pour autant, en oublier l'essentiel : les marchés.
Beaucoup se félicitent que ce nouveau concept replace l'agriculteur au centre du débat. Mais Christian Huygue, directeur scientifique adjoint de l'Inra, relativise ces propos et s'interroge : « ce ne devrait pas être l'économie ? »
Bernard Bélouard, le président d'Arvalis-Institut du végétal des Pays-de-la-Loire, est sceptique : « si le coût de production augmente, pourra-t-on toujours vendre nos produits ? » Selon lui, il faut aborder le sujet sous l'angle mondial. Mais aussi dans une démarche holistique, précise Christian Huyghe. « L'agroécologie doit exister dans tous les systèmes. Que ce soit en élevage, en viticulture, en arboriculture, etc. »
Retrouvez l'intégralité de l'article dans L'Anjou agricole du 30 janvier.
* Un colloque organisé par la Chambre régionale des Pays-de-la-Loire, au Campus de Pouillé, aux Ponts-de-Cé.