Aller au contenu principal

Caprins
Une filière en danger, des partenaires sollicités

L’union caprine 49 a réuni les partenaires le temps d’une table ronde pour discuter des difficultés de la filière.

Une quarantaine de personnes ont participé à la table ronde organisé par l’Union caprine.
Une quarantaine de personnes ont participé à la table ronde organisé par l’Union caprine.
© AA

“Une table ronde pour parler des difficultés mais  surtout pour essayer de trouver des solutions”, souligne François Poirier, président de l’Union caprine du Maine-et-Loire. La table ronde qui s’est déroulée mercredi 3 octobre a rassemblé une quarantaine de personnes. Laiteries, banques, centre de gestion, organisme d’insémination, et bien sûr des éleveurs.
La filière subit de plein fouet la hausse des coûts de production. Et les éleveurs du Maine-et-Loire peinent de plus en plus à se sortir une marge. Comme le rappelle Manon Gillier, “65 % des éleveurs du département se dégagent moins d’un Smic. En sachant que 20 % ne se tirent même pas un Smic.” Raphaël Brunet souligne d’ailleurs que “sur les 130 éleveurs du département, 28 sont en très grande difficulté”.

Un surstock bientôt écoulé
Les éleveurs se sont adressés à leurs partenaires pour chercher des solutions. Mickaël Lamy, de la laiterie Ucal, et Patrick Charpentier, de Terra Lacta reconnaissent leurs erreurs. “Nous avons accumulé un surstock dans un marché mâture. Ce qui a entraîné une chute des prix. Nous sommes soumis à la loi de l’offre et de la demande. Quand l’offre est trop importante, et que la demande stagne, le prix baisse”, explique Patrick Charpentier. Mais, avec la disparition du surstock d’ici janvier 2013, les laiteries espèrent des jours meilleurs : “ Nous, le groupe Eurial, pensons pouvoir augmenter le prix du lait de 25 à 50 €, si tout se passe bien.” Même pronostic pour Terra Lacta. Et comment ne pas commettre les mêmes erreurs ? “Nous avons déjà supprimé la sous-réalisation à Terra Lacta qui engendrait du stock”, précise Patrick Charpentier. “Il faut faire preuve de davantage de souplesse dans la gestion du stock”, s’accordent les deux représentants des laiteries.
Les fournisseurs d’aliments ne remettent pas en cause les prix de l’aliment. Mais conseillent aux éleveurs “d’adapter leur système alimentaire, de l’axer sur le fourrage quand l’exploitation le permet”, explique Pierre Gauthier, de Terrena. Et rappelle que “les coopérateurs bénéficient d’un report des factures.”
Les banques, elles, ont exprimé leur soutien. Jean-Denis Lambert, du Crédit agricole a expliqué “connaître les situations de crise”. Et se dit prêt à étudier les situations des exploitants au cas par cas. Initiative partagée avec le Crédit mutuel.  
Quant à la MSA, elle a rappelé que le montant des cotisations prélevées pouvait être diminué, si l’on informe de l’éventuel baisse de son revenu. Aussi, Anne-Stéphanie Malka a expliqué que “des mesures dérogatoires existaient pour permettre d’obtenir le RSA”.
Grâce à l’association Aide, représentée par Daniel Guillard à la table ronde, les éleveurs peuvent être soutenus en cas de difficultés. “Nous proposons un accompagnement personnalisé avec des aides substantielles”. Que ce soit des diagnostics, des plans de continuation ou des plans de redressement.
Cette table ronde n’est pas une “réunion de catastrophisme”, comme l’a rappelé François Poirier, “le marché caprin est encore un marché porteur auquel les éleveurs croient.”

H. R.

Les 28 et 29 novembre, à Niort

Salon Capr’Inov

La quatrième édition du salon Capr’Inov se tiendra mercredi 28 et jeudi 29 novembre, à Niort. Plus de cent entreprises présenteront leurs 130 marques et produits sur 7 000 mètres carrés, au parc des expositions de Niort Noron. Technique, investissements, sanitaire, bâtiments, services, économie, Capr’Inov réunira de nombreux experts sur des sujets qui concernent l’installation ou le développement des élevages. Une trentaine de conférences sont prévues, ainsi que des visites d’élevages, la veille de la manifestation au Gaec des Coquelicots, à Caunay, sur le thème de l’installation, à la Scea les Terres Rouges, à Sepvret, sur le thème des fourrages ou au Gaec des Lois, à Prahecq, sur l’organisation du travail. Les concours d’animaux, principalement saanens et alpines, mettront en valeur le savoir-faire et la génétique des éleveurs. Dernière nouveauté : les Capr’I d’or. Les organisateurs du salon récompenseront les meilleures innovations sur des produits existants, qu’il s’agisse de matériel, de services, ou d’équipements.

 

Le 16 octobre, en Anjou

Rencontre régionale

L es Chambres d’agriculture des Pays de la Loire et Elevage conseil Loire Anjou organisent, le mardi 16 octobre une journée à la Chapelle-sur-Oudon. Des professionnels des organismes de recherche et de développement, des ingénieurs et des techniciens présenteront les derniers résultats de recherche pour se donner les moyens de piloter les exploitations caprines. Visite de l’EARL la Beulière. Renseignements et réservations, 02 41 18 61 15.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois