Cultures
Une météo idéale pour les semis
Le Gaec du Thouet a commencé les semis de maïs depuis la semaine dernière. A Bouzillé, depuis 2 ans, l’exploitation en polyculture-élevage a augmenté ses surfaces pour sécuriser l’alimentation des troupeaux laitiers et allaitants.
Le Gaec du Thouet a commencé les semis de maïs depuis la semaine dernière. A Bouzillé, depuis 2 ans, l’exploitation en polyculture-élevage a augmenté ses surfaces pour sécuriser l’alimentation des troupeaux laitiers et allaitants.

Entre l’ensilage d’herbe, l’épandage de digestat et les semis de maïs, au Gaec du Thouet, on ne chôme pas en ce moment... « Cela fait 3 semaines qu’on est 3 à travailler non stop sur les cultures. Le tracteur ne s’arrête plus », explique Nicolas Gicquel, un des 7 associés du Gaec de Bouzillé. Il faut dire que l’exploitation compte 600 hectares. « Et nous semons 140 hectares de maïs cette année », souligne Clément Rousselot. 50 hectares sont dédiés à la production de blé et le reste est consacré à des surfaces herbagères.
Le chantier des semis a débuté la semaine dernière. Le précédent ? « un dérobé : ray-grass d’Italie et trèfle qu’on a ensilé début avril ». Les éleveurs ont ensuite fait un épandage de digestat liquide pour apporter de l’azote à la future culture.
Le Gaec compte, en général, 3 semaines de travaux de semis. Les fenêtres météo étant parfois courtes pour semer dans des conditions optimales, les associés ont leur propre matériel : un fissurateur associé à un combiné de semis (herse rotative Lemken + semoir monosem pneumatique). Cet équipement est attelé sur un tracteur de 155 CV. « Il faut de la puissance pour tout tirer », complète l’agriculteur. En moyenne, il compte une heure pour semer 1,2 hectare.
Le Gaec a arrêté le labour depuis 2 ans avant les semis de printemps. « Cela permet de préserver la structure et la vie du sol. » Avant l’implantation du maïs, il ne passe plus qu’un déchaumeur à disque. Le fissurateur ajouté devant la herse rotative « permet d’aérer le sol à 30 cm de profondeur juste avant de semer. Cela permet aussi au système racinaire de s’implanter plus profondément qu’avec un labour qui crée une semelle au fond ». Au delà d’un intérêt agronomique, l’agriculteur y voit aussi un intérêt économique. « L’ensemble combiné et fissurateur permet de tout faire en un seul passage. Quand on voit le prix du GNR en ce moment, c’est d’autant plus intéressant et cela nous fait aussi gagner du temps. »
Pour le moment, les conditions de semis sont bonnes pour l’exploitation des Mauges. « La pluie de ce week-end est arrivée au bon moment », constate Nicolas Guicquel. Entre le samedi et le dimanche, il est tombé environ 10-12 mm. « Le sol commençait à sécher avec le beau temps. Grâce à l’humidité dans le sol, on peut travailler la terre de manière plus fine. Ce qui permet d’avoir une meilleure levée. »
Le Gaec sème avec un inter-rang de 75 cm avec une densité de 102 000 graines/ha. « On utilise un grand nombre de variétés. On adapte en fonction des parcelles. Si elles ont un haut potentiel, on va mettre les variétés avec les meilleurs rendements. »
Si besoin, « en fonction de l’état de salissement de la parcelle et de la météo », un désherbage de rattrapage sera fait d’ici 8 jours.
Face à l’augmentation des aléas climatiques, le Gaec a augmenté les surfaces de maïs depuis 2 ans au détriment des surfaces de blé. Le maïs est récolté en ensilage. Il sera distribué principalement au troupeau de 250 vaches laitières. « Comme nous sommes sur un système très herbager, on peut très vite manquer d’herbe en cas de sécheresse. Le maïs permet de sécuriser notre système d’alimentation. Si les rendements sont bons en ensilage, on fait du maïs grain. », note Clément Rousselot. En moyenne, les rendements s’élèvent entre 15 et 16 tMS/ha. La majorité des surfaces de maïs est irriguée. La ferme compte 6 étangs. Ce qui permet au Gaec d’avoir 150 000 m3 d’eau disponible. « L’an dernier, on n’a pas eu besoin de tout vider. Ce qui nous permet de repartir à plein pour cette année. »