Céréales
Une moisson aux conditions difficiles mais au résultat positif
Céréales
De bons rendements et des céréales de qualité présagent un bilan de moisson satisfaisant.
En Maine-et-Loire, les rendements varient entre 69 et 75 quintaux pour le blé
tendre et 56 à 70 quintaux pour le blé dur.
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tendre et 56 à 70 quintaux pour le blé dur.
Toutes les productions céréalières semblent en progression, cette année, en France, selon les prévisions officielles. Les conditions climatiques humides à partir du mois d’avril ont été favorables aux céréales à paille. Les récoltes seraient en hausse par rapport à 2011 : de 6 % pour le blé tendre (estimé à 35,9 Mt) ; de 11 % pour le blé dur (estimé à 2,1 Mt) ; de 3 % pour l’orge (estimé à 11 Mt). La production de colza, elle, diminuerait de 4 % par rapport au niveau élevé de 2011. Elle se placerait à 5,1 Mt.
Des rendements satisfaisants
Dans le Maine-et-Loire, les rendements sont “plutôt bons” pour les organismes stockeurs Terrena et CAPL. Ils vacillent entre 65 et 70 q/ha pour l’orge ; 34 et 35 q pour le colza ; 69 et 75 q pour le blé tendre ; 56 et 70 q pour le blé dur. On constate des rendements plus élevés pour la CAPL. Les poids spécifiques, eux, sont satisfaisants. “D’une manière générale, on est dans la moyenne : par exemple celui du blé tendre est de 78 kg”, précise Étienne Goiset, de Terrena.La récolte des céréales a pris du retard : “Au moins dix jours”, souligne Emmanuel Lachaize, responsable grandes cultures à la FDSEA. “La difficulté a été de moissonner dans des créneaux réduits à cause des aléas climatiques”. Autre constat : “Le stock des céréales sera plus élevé que les autres années. On sera sur une moyenne haute”, affirme le responsable syndical.
La rapidité de la moisson
La caractéristique, cette année, de la moisson, selon Patrick Brémaud, de la CAPL, est “sa rapidité. On a abattu le travail de deux semaines en une”. Même remarque pour Terrena : “La grande majorité de la récolte de blé s’est faite en cinq jours”, constate Étienne Goiset. Dans le Baugeois, “à cause de la pluie, on est loin du bilan”, remarque Dominique Janus, président cantonal FDSEA du Baugeois. Une petite moitié doit encore être récoltée. “Pour l’instant, les résultats sont très hétérogènes. Pour le blé, certains poids spécifiques sont à 70. D’autre à 80”. Dans la Vallée, 85 % de la moisson ont été faits avec de bons rendements: “On est monté jusqu’à 100 quintaux pour le blé tendre”, constate Emmanuel Lachaize. Dans le Segréen, il ne reste qu’à moissonner un quart du blé et quelques parcelles de colza. “On a de bons rendements, 30 à 40 pour le colza, 70 à 80 pour l’orge, 70 à 100 q pour le blé tendre”, explique Didier Robin, président FDSEA du canton de Pouancé. Les poids spécifiques du blé tendre tournent autour de 80 kg. Les deux agriculteurs ont la même inquiétude : “Pour le moment, la qualité est là mais avec les pluies des derniers jours, je ne sais pas ce que va donner la suite”. Dans les Mauges, “on est sur une année normale avec des rendements et des poids spécifiques moyens”, constate Jean-Luc Dupé, président de la FDSEA du canton de Beaupréau.
H. R.Des prix à la hausse
La flambée des cours des céréales entraîne une hausse des prix d’acompte de base dans les organismes stockeurs Terrena et CAPL : 170 € pour l’orge ; 440 € pour le colza ; 200 € pour le blé tendre et entre 220 et 230 € pour le blé dur. La conjoncture est favorable pour les céréales en France, cette année : “Les stocks en provenance du bassin de la Mer noire et des États-Unis seront en baisse par rapport aux années précédentes. L’offre semble être déficitaire par rapport à la demande, cela entraîne une augmentation des prix des céréales en France”, résume Patrick Brémaud, de la CAPL. Le prix des oléagineux est celui qui a connu la plus grande progression par rapport à l’an dernier (350 €). En cause : “Le prix des oléagineux est corrélé à celui du prix de l’énergie : quand l’un augmente, l’autre aussi”, rappelle Patrick Brémaud. Une inquiétude reste en suspens. “Quel va être l’impact de la hausse de ces prix pour les éleveurs ?” s’interrogent tous les agriculteurs. En particulier dans les Mauges. “80 % des exploitations sont des élevages. Le soja a déjà augmenté de 80 € la tonne par rapport au printemps. Les coûts de production vont exploser alors que le prix de vente stagne”, s’inquiète Jean-Luc Dupé du canton de Beaupréau. “On ne sait pas comment on va faire”. Didier Robin, éleveur laitier dans le Segréen, a opté cette année de vendre à son fabricant d’aliments. “Quand je me fournirai en granulés, il ne me fera payer que le concentré d’azote”. Le prix des céréales lui sera déduit.
Des rendements satisfaisants
Dans le Maine-et-Loire, les rendements sont “plutôt bons” pour les organismes stockeurs Terrena et CAPL. Ils vacillent entre 65 et 70 q/ha pour l’orge ; 34 et 35 q pour le colza ; 69 et 75 q pour le blé tendre ; 56 et 70 q pour le blé dur. On constate des rendements plus élevés pour la CAPL. Les poids spécifiques, eux, sont satisfaisants. “D’une manière générale, on est dans la moyenne : par exemple celui du blé tendre est de 78 kg”, précise Étienne Goiset, de Terrena.La récolte des céréales a pris du retard : “Au moins dix jours”, souligne Emmanuel Lachaize, responsable grandes cultures à la FDSEA. “La difficulté a été de moissonner dans des créneaux réduits à cause des aléas climatiques”. Autre constat : “Le stock des céréales sera plus élevé que les autres années. On sera sur une moyenne haute”, affirme le responsable syndical.
La rapidité de la moisson
La caractéristique, cette année, de la moisson, selon Patrick Brémaud, de la CAPL, est “sa rapidité. On a abattu le travail de deux semaines en une”. Même remarque pour Terrena : “La grande majorité de la récolte de blé s’est faite en cinq jours”, constate Étienne Goiset. Dans le Baugeois, “à cause de la pluie, on est loin du bilan”, remarque Dominique Janus, président cantonal FDSEA du Baugeois. Une petite moitié doit encore être récoltée. “Pour l’instant, les résultats sont très hétérogènes. Pour le blé, certains poids spécifiques sont à 70. D’autre à 80”. Dans la Vallée, 85 % de la moisson ont été faits avec de bons rendements: “On est monté jusqu’à 100 quintaux pour le blé tendre”, constate Emmanuel Lachaize. Dans le Segréen, il ne reste qu’à moissonner un quart du blé et quelques parcelles de colza. “On a de bons rendements, 30 à 40 pour le colza, 70 à 80 pour l’orge, 70 à 100 q pour le blé tendre”, explique Didier Robin, président FDSEA du canton de Pouancé. Les poids spécifiques du blé tendre tournent autour de 80 kg. Les deux agriculteurs ont la même inquiétude : “Pour le moment, la qualité est là mais avec les pluies des derniers jours, je ne sais pas ce que va donner la suite”. Dans les Mauges, “on est sur une année normale avec des rendements et des poids spécifiques moyens”, constate Jean-Luc Dupé, président de la FDSEA du canton de Beaupréau.
H. R.Des prix à la hausse
La flambée des cours des céréales entraîne une hausse des prix d’acompte de base dans les organismes stockeurs Terrena et CAPL : 170 € pour l’orge ; 440 € pour le colza ; 200 € pour le blé tendre et entre 220 et 230 € pour le blé dur. La conjoncture est favorable pour les céréales en France, cette année : “Les stocks en provenance du bassin de la Mer noire et des États-Unis seront en baisse par rapport aux années précédentes. L’offre semble être déficitaire par rapport à la demande, cela entraîne une augmentation des prix des céréales en France”, résume Patrick Brémaud, de la CAPL. Le prix des oléagineux est celui qui a connu la plus grande progression par rapport à l’an dernier (350 €). En cause : “Le prix des oléagineux est corrélé à celui du prix de l’énergie : quand l’un augmente, l’autre aussi”, rappelle Patrick Brémaud. Une inquiétude reste en suspens. “Quel va être l’impact de la hausse de ces prix pour les éleveurs ?” s’interrogent tous les agriculteurs. En particulier dans les Mauges. “80 % des exploitations sont des élevages. Le soja a déjà augmenté de 80 € la tonne par rapport au printemps. Les coûts de production vont exploser alors que le prix de vente stagne”, s’inquiète Jean-Luc Dupé du canton de Beaupréau. “On ne sait pas comment on va faire”. Didier Robin, éleveur laitier dans le Segréen, a opté cette année de vendre à son fabricant d’aliments. “Quand je me fournirai en granulés, il ne me fera payer que le concentré d’azote”. Le prix des céréales lui sera déduit.