Valls aurait demandé des « annonces fortes » à Phil Hogan
A la sortie de sa rencontre, le 25 février, avec le commissaire européen Phil Hogan venu préparer le Conseil agricole des Vingt-huit du 14 mars, le Premier ministre Manuel Valls a expliqué qu'il avait plaidé pour que la Commission européenne mobilise des outils de régulation de l'offre, et qu'elle joue «de son pouvoir d'initiative» afin que des «annonces fortes» soient faites dès le prochain Conseil agricole.
Manuel Valls, Premier ministre.
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« L'Europe connaît déjà suffisamment de crises et de défis, menace terroriste, crise des réfugiés. Il ne (faudrait) pas que se rajoute une crise agricole majeure qui mettrait en cause le projet européen », a-t-il expliqué.
Également présent lors de la venue de Hogan à Matignon, le ministre de l'Agriculture S. Le Foll a précisé que Paris plaidait actuellement pour la mobilisation des articles 219, 221, 222 de la PAC, qui permettent des dérogations exceptionnelles au droit de la concurrence.« Ce sont des clauses de sauvegarde, des mesures d'urgence », explique Philippe Mauguin, directeur du cabinet de S. Le Foll.
L'essentiel des discussions a porté sur le lait, rapporte-t-il ; Paris souhaite aller au delà de simples mesures de stockage, comme c'est par exemple demandé par l'Irlande, et y associer une régulation des volumes. Sur le porc, Paris et Bruxelles débattent sur le couplage aux aides au stockage privé, de mesures dégagement de marché ; Bruxelles défendant que cette mesure n'est plus mobilisable depuis le récent accord OMC de Nairobi sur la fin des subventions à l'exportation.