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Valoriser l’ensemble de l’animal

La vente directe, chez Johnny et Francky Gougeon, est ancrée dans l’exploitation, à Soulaines-sur-Aubance. Cela fait 18 ans que les agriculteurs du Gaec des trois chênes vendent une partie de leur viande sans passer par des intermédiaires.

Johnny et Francky Gougeon pratiquent la vente directe au Gaec des trois chênes, à Soulaines-sur-Aubance.
Johnny et Francky Gougeon pratiquent la vente directe au Gaec des trois chênes, à Soulaines-sur-Aubance.
© AA

Si la vente directe est pratiquée depuis un moment sur l’exploitation, cela fait 5 ans que les deux frères la développent ainsi. « Le prix est si bas en allaitant qu’on cherchait constamment à diminuer les charges. à un moment, on s’est dit qu’on ne pouvait pas plus, et qu’il fallait qu’on apporte de la valeur ajoutée à notre viande », témoigne Johnny Gougeon. Aujourd’hui, cela représente 20 % du chiffre d’affaires de l’exploitation. Le but, c’est d’arriver à 40 % dans les prochaines années. Il faut dire que les éleveurs ont du choix, afin de ravir tous les clients. Trois colis sont proposés aux poids de 5 kilos et 10 kilos : le colis complet, le colis cuisson rapide et le colis barbecue. Mais en plus de cela, le Gaec des trois chênes commercialise « de la bolognaise, des rillettes, du saucisson, des tripes, du bœuf bourguignon… Cela nous permet de répondre aux changements de consommation de la viande », détaille Francky Gougeon. Ces plats préparés le sont à Chemillé-en-Anjou, à Respect Gourmand. « C’est super car il y a beaucoup d’innovations, et je participe aux fabrications », confie Johnny Gougeon. Ainsi, les plats préparés permettent d’écouler tous les morceaux de l’animal et de réaliser également une belle plus-value. « Beaucoup de clients veulent du tout prêt, et du bon. On répond à cette demande avec nos plats préparés. Souvent, ils reviennent ! », se réjouit Francky Gougeon.

80 % de nouveaux clients« Pour booster notre chiffre d’affaires, on veut bien 2 mois de confinement tous les ans ! »,  s’amuse Johnny Gougeon. Les ventes ont explosé, et les éleveurs ont vendu deux animaux lors d’une même date, ce qui ne leur était jamais arrivé. « On a eu 80 % de nouveaux clients. Des gens qui avaient leur train-train avant, ou qui n’avaient pas le temps de venir », analyse Francky Gougeon. Les éleveurs espèrent garder 20 % de ces clients supplémentaires, afin de parvenir à leur objectif de développement. « Le confinement aura permis une chose, c’est que les consommateurs sont revenus sur les fermes. Il y a une trop forte méconnaissance de notre métier, et on en pâtit. La vente directe aide à se défaire de cette image », avance Johnny Gougeon. Les agriculteurs, qui sont favorables à un abattage à la ferme, pensent que la vente directe est une voie vers la meilleure rémunération. « Aujourd’hui, c’est compliqué de s’installer en allaitant. On va vers une réduction du cheptel, pour passer plus de temps à valoriser la viande. Cela passe par une diversification de nos produits pour répondre aux attentes des consommateurs », conclut Johnny Gougeon.

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