Aller au contenu principal

Veaux de boucherie : améliorer le suivi sanitaire grâce à un nouveau bâtiment

A l’installation du nouvel associé, Julien Dersoir, le Gaec des sources au Tremblay a investi dans un nouveau bâtiment. D’une superficie de 2 500 m2, il peut accueillir 672 veaux de boucherie.

Les 3 éleveurs de veaux de boucherie apprécient leurs conditions de travail dans le nouveau bâtiment. De gauche à droite : Bertrand Delanoë, Mathieu 
Delanoë et Julien Dersoir.
Les 3 éleveurs de veaux de boucherie apprécient leurs conditions de travail dans le nouveau bâtiment. De gauche à droite : Bertrand Delanoë, Mathieu
Delanoë et Julien Dersoir.
© AA

Au Tremblay, le premier lot de veaux est arrivé le 15 octobre dans le nouveau bâtiment du Gaec des sources. « 224 veaux sont arrivés dans la première salle puis 8 jours plus tard, 448 ont rempli les 2 autres salles », explique Julien Dersoir, un des 3 associés de l’exploitation. Après 14 ans en tant que chauffeur de bétaillère, il a rejoint l’exploitation de ses 2 cousins Mathieu et Bertrand Delanoë, en novembre 2019.
« Dès que j’étais en vacances, je venais leur donner un coup de main. J’ai toujours eu envie de m’installer avec eux. » Le jeune homme attendait l’opportunité. « J’ai pu m’installer suite au départ en retraite d’un couple d’éleveurs en viande bovine ». Cette reprise a permis d’agrandir l’assolement de la ferme, passant de 45 à 105 hectares.  Et d’augmenter la production de veaux de boucherie, en créant un nouveau bâtiment de 2 500 m2.

Les éleveurs ont, au total, 3 bâtiments de veaux de boucherie et travaillent avec l’intégrateur Denkavit.  Le nouveau bâtiment est constitué de 3 salles. Chacune peut accueillir 224 veaux. Le bâtiment a été conçu pour travailler en petits lots. Au démarrage, les veaux sont en logettes individuelles appelées “baby box”. « Cela évite les contacts entre veaux et donc limite la propagation des maladies ». Seul, le veau s’acclimate au nouveau lieu et apprend à téter. « Cette phase est plus facile dans ce nouveau bâtiment », constate Mathieu Delanoë. Dans les  2 autres bâtiments, les veaux sont directement en cases collectives de 50 places. « Dans chaque case, il n’y a que 2 tétines. Au départ, on doit s’assurer que chaque veau tète bien... » Un travail physique et qui prend du temps. La surveillance sanitaire est aussi simplifiée. « Comme j’ai moins d’expérience, j’ai moins l’œil que mes associés. Avec les cases individuelles, on remarque mieux si un veau a un souci. » Pendant cette période cruciale, les animaux sont nourris grâce à un taxi lait. Il permet de leur distribuer facilement le lait. L’éleveur est debout sur l’engin motorisé, où est placée la cuve de lait.


Gestion par lots de 7
Au bout de 28 jours, les barrières tombent pour transformer l’espace en case collective. « Les veaux sont regroupés par 7. On compte 2 m2 par veau ». La norme est de 1,80 m2. Les veaux sont triés en fonction de leur morphologie.
« La gestion par 7 permet aussi d’avoir une meilleure maîtrise de la production », explique Bertrand Delanoë. Pour optimiser leur engraissement, les veaux seront à nouveau triés en fonction de leur état. Pendant toute cette période, le les veaux sont nourris à l’auge grâce à un distributeur automatique pour le lait. Pour les aliments fibreux (granulés et paille), les éleveurs ont investi dans une mélangeuse distributrice.
Ces nombreux aménagements permettent, pour le suivi de 672 veaux, de faire les travaux d’astreinte en 2 heures à deux. « C’est-à-dire l’alimentation - lait et fibre - et le tour pour faire le soin aux animaux », explique Mathieu Delanoë.


Une bonne maîtrise de l’air
Quant à l’ambiance, tout a été bien réfléchi pour le confort des animaux. Le bâtiment est orienté Ouest-Est « pour éviter les vents dominants dans les entrées d’air », précisent les associés. Aux 2 extrémités de la stabulation, deux couloirs de manutention servent aussi de tampon. Ils permettent une bonne ventilation du bâtiment.  Des racleurs automatiques ont été installés sous le bâtiment. Il sont enclenchés tous les jours. « Cela permet que le lisier ne stagne jamais sous les veaux », note Julien Dersoir.
Coût de l’investissement : 1 million d’euros. Soit  1 490 euros/veau. Le Gaec a bénéficié d’une aide PCAE de 61 000 euros.      
H.R.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Royale, de la SCEA Gaborit, à Maulévrier.
La grande championne jersiaise est Royale
Parmi les prix reçus par les éleveurs angevins au Salon de l'agriculture, celui de la grande championne a été attribué à Royale,…
Alors que les conditions météo ont rendu difficile l'accès aux parcelles agricoles, cette mesure doit permettre de réaliser les travaux d'entretien dans les semaines à venir, et jusqu'au 15 avril.
Les haies peuvent être élaguées jusqu'au 15 avril

La FDSEA et les JA49 ont obtenu le report de la date d'interdiction de taille des haies.

Cédric Lioton, conseiller agronomie à CerFrance 49, a présenté les principes de l'agriculture régénératrice.
Des pistes pour faire remonter le taux de matière organique

CerFrance 49 organisait cette semaine plusieurs formations pour les agriculteurs ayant souscrit des MAEC. Avec un fil rouge, l…

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Jeudi 6 mars, Armelle Vinet animait une session de formation de taille hivernale de jeunes haies à Longué-Jumelles.
Tailler les jeunes haies pour former de bon brise-vent
Entretenir sa haie est primordial dès les premières années pour garantir un bon enracinement. Des formations de taille hivernale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois