Coopératives
Vers de nouveaux marchés
La FNCL prône une gestion des volumes tournée vers les marchés émergents après l’arrêt des quotas.
Le 1er avril 2015, lors de la sortie des quotas laitiers, les coopératives auront à nouveau la responsabilité de gérer les volumes de lait collecté. C’est un “retour aux sources, mais non sans dangers”, a affirmé Dominique Chargé, président de la FNCL (Fédération nationale des coopératives laitières) lors de l’assemblée générale de la FNCL le 19 avril à Paris. “Il y a le risque d’une augmentation de l’offre de lait sans limite et non maîtrisé”, a en effet alerté le président de la FNCL. Et pour ne pas avoir à gérer des stocks trop importants de lait flottant, Dominique Chargé a d’emblée prévenu les producteurs que “les coopératives ne sont ni le Samu de la production, ni le réceptacle du lait dont les industriels n’auraient plus besoin”. Il sera donc de la responsabilité des coopératives de “travailler à la meilleure façon de maîtriser ses volumes. On n’est absolument pas dans une logique de flux tendu, ni de flux poussé. Mais dans une adaptation de l’offre et la demande”, a précisé Dominique Chargé.
Et pourtant, les coopératives françaises envisagent sérieusement d’augmenter leur collecte de lait pour conquérir de nouveaux marchés. La FNCL estime en effet que les coopératives peuvent connaître une bonne croissance “en relevant les nouveaux défis sur les marchés émergents, sans dégrader la rentabilité au cœur des entreprises”. Et c’est d’ailleurs cette orientation qui donnera aux coopératives tout leur attrait dans les années à venir, tant pour les marchés que pour les agriculteurs. “ll y a une véritable opportunité pour les producteurs d’adhérer aux coopératives”, a assuré Damien Lacombe, membre du bureau de la coopérative Sodiaal et secrétaire général adjoint de la FNCL. Contrairement aux “entreprises classiques, elles se posent la question de donneraccès à leurs adhérents aux marchés extérieurs”, assure-t-il. Pour augmenter leur collecte, tout en “travaillant avec la volatilité”, les coopératives ont donc mis en place le système de prix différencié. (voir ci-dessous).
Investissements coûteux mais nécessaires
Ce surplus de la production nécessite par essence les outils industriels pour stocker et transformer la matière première collectée. Pour arriver à conquérir ces fameux marchés émergents, les coopératives françaises vont donc devoir investir de façon considérable. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue la veille de cette assemblée générale, le président de la FNCL a d’ailleurs précisé que de nombreux projets industriels étaient effectivement lancés, sans toutefois préciser lesquels. Mais quels qu’ils soient, des investissements industriels nécessitent des levées de fond que les simples coopérateurs, ni les banques, ne sont plus en mesure d’apporter, a assuré Dominique Chargé. Pour faireface à ce besoin de trésorerie, les coopératives vont donc devoir s’organiser entre elles, a-t-il conseillé.
AGRAPRESSE
Quotas Les principes d’attributions dans le cadre des TSST sont arrêtés.
Grand-Ouest : attribution de quotas campagne 2011-2012
Les principes d’attributions dans le cadre des transferts spécifiques sans terre (TSST) ou “attributions payantes” de quotas laitiers sont arrêtés pour les producteurs éligibles du bassin Grand Ouest.
Une quantité de 48 millions de litres va être proposée aux 8 300 éleveurs du bassin qui en ont fait la demande au plus tard fin août 2011. Il s’agit des exploitations éligibles ayant livré plus de 95 % de leur référence livraison en moyenne sur les deux campagnes 2009-2010 et 2010-2011.
L’ensemble de ces 8 300 exploitations va bénéficier d’un forfait de 5 000 litres.
Les 2 500 premières exploitations issues du classement par ordre croissant de références par exploitation (pour les Gaec et SCL, la référence retenue est la référence de la société divisée par le nombre d’associés détenteur de quota), se verront attribuer 2 500 litres supplémentaires. Ces dernières bénéficieront donc d’une attribution totale de 7 500 litres.
Ces attributions seront notifiées prochainement aux producteurs concernés par FranceAgriMer dans le cadre du paiement correspondant à l’achat du quota attribué.
Contact : DDT.