AOP Maine Anjou : des éleveurs à remotiver
Le syndicat de défense de la viande AOP Maine Anjou a tenu son assemblée générale au Domaine des Rues à Chenillé-Changé (49), jeudi 16 mai. Quinze ans après son lancement, la filière reste fragile.

La vie de la filière AOP Maine Anjou n’est pas un long fleuve tranquille depuis l’obtention de l’appellation d’origine en 2004. En 2018, seuls 543 animaux ont été agréés en AOP Maine Anjou. C’est un peu mieux qu’en 2017 (473 animaux). La filière connaît des difficultés depuis la fin du contrat avec le groupe Flo (restaurants Hippopotamus), qui a entraîné une forte chute des volumes. à titre de comparaison, il y avait, en 2011, plus de 2 000 animaux agréés. Des changements humains ont aussi bousculé l’organisation : le départ du salarié du syndicat, en fin décembre 2017, a entraîné un moment de flottement, avec des contrôles en élevages qui n’ont pas pu être réalisés, a rappelé Christian Douet, le président du syndicat, lors de l’AG du 16 mai. Pour repartir sur de saines bases, le syndicat a donc décidé de s’appuyer sur les compétences d’un organisme extérieur, Agro Qualité, situé à Broons (22). « Le siège social du syndicat reste bien au Domaine des Rues, à Chenillé-Changé, au cœur de la zone AOP », rassure Christian Douet. Le grand enjeu est de remotiver les éleveurs face à l’érosion continue du nombre d’éleveurs engagés. Le syndicat comptait 143 adhérents en 2018 et à ce jour, ils sont 93 éleveurs adhérents, dont 69 actifs, c’est-à-dire qui passent effectivement des animaux en appellation.Le syndicat a tout de même bon espoir d’augmenter les volumes, en passant à 1 000 animaux agréés par an. Sur ce début d’année, 13 à 14 animaux AOP sont abattus chaque semaine, un rythme plutôt encourageant. « Le but est d’arriver à une vingtaine de bêtes par semaine », espère Christian Douet. s.H.