Aller au contenu principal

Semis de printemps
Attirer les oiseaux ailleurs pour limiter les dégâts

Depuis 3 ans, Limagrain Europe teste une nouvelle solution pour lutter contre les dégâts de corbeaux et de pigeons sur les
semis de maïs et de tournesol : Peacor. Il s’agit d’une bande plante piège.

En semant une bande de pois en même temps que le semis de tournesol ou de maïs, les pigeons sont davantage attirés par la graine de pois qui est plus riche en protéine.

Trouver une solution alternative durable pour lutter contre les dégâts d’oiseaux sur les cultures de printemps. C’est dans cette logique que Limagrain Europe a développé Peacor. « Les solutions phytos disponibles pour protéger les semis de maïs contre les dégâts de corvidés sont interdites les unes après les autres. C’est pour cette raison que nous avons cherché une solution sécuritaire que l’on peut proposer à tous les agriculteurs, autant en bio qu’en conventionnel », note Martin Cazot, responsable marketing maïs pour Limagrain Europe. Ce dispositif Peacor est basé sur le comportement biologique des oiseaux. Le constat ? « Durant la période des semis, les oiseaux attaquent les cultures en recherche de protéines pour nourrir leurs oisillons. Le choix se fait par préférence alimentaire », explique Martin Cazot.
Avec cette nouvelle solution, l’approche ne se fait plus à la parcelle mais à l’ensemble du paysage. « On ne veut plus repousser les oiseaux. On veut les attirer ailleurs. » Pour cela, au moment du semis, une bande de plante piège Peacor ( du pois enrobé si besoin) de 3 m de large est implantée dans la parcelle à protéger. « Comme le pois est très riche en protéine, les oiseaux vont préférer picorer la bande Peacor que le semis de maïs ou de tournesol. »
La zone d’implantation de la bande a son importance  pour maximiser son efficacité : elle doit être proche des nids, des haies. Martin Cazot tire ces conclusions de 3 ans d’essais. « Nous avons fait des essais dans des conditions “agriculteurs” dans 8 pays de l’Europe : Suisse, Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Suède, Danemark et Pays-Bas. » Les tests ont été menés dans 200 lieux différents (130 en semis de maïs et 70 en semis de tournesol). En France, les essais ont été menés en partenariat avec Terres Inovia et le réseau Ceta. Les résultats des essais démontrent que Peacor préserve plus de 20 % de densité en tournesol et plus de 12 % en maïs par rapport à une pression modérée.
 « Peacor n’est pas une solution miracle. C’est un levier parmi d’autres qui peut être enclenché pour éviter d’avoir à ressemer. » D’ailleurs, Limagrain Europe mène des essais pour l’adapter en conditions de pression forte.
 « Un sac de 25 kg permet de protéger entre 1 et 5 ha de culture en fonction de la forme et la position de la parcelle. » Coût de la solution ? « En moyenne 5 €/ha sans compter le coût de l’implantation. Beaucoup moins cher que les solutions chimiques existantes. » Celle-ci est réalisée avec un semoir à céréale. « On conseille de semer la graine à 1 ou 2 cm de profondeur 1 ou 2 jours avant le maïs, histoire que les corbeaux s’habituent à aller dans la bande. Le maïs peut même être semé dans la bande. Pour le tournesol, l’implantation peut se faire au même moment ».  Aujourd’hui Limagrain Europe commercialise déjà cette nouvelle solution en Espagne et en Italie, et sans doute prochainement en France.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois