Aller au contenu principal

Bio et blond, le champignon de Chacé a la cote

Bruno Andorin a créé sa champignonnière bio, “Champi Bio Saumurois”, à Chacé en fin 2017. Pour répondre à une demande croissante, qui n’a pas été entamée par la crise Covid, l’entrepreneur va accroître son activité dès janvier.

La culture du champignon est très technique, laissant peu de place à l’approximation, encore plus en bio, où aucun apport, mis à part « de l’eau et de l’air », n’est effectué.
La culture du champignon est très technique, laissant peu de place à l’approximation, encore plus en bio, où aucun apport, mis à part « de l’eau et de l’air », n’est effectué.
© AA

Un retour aux sources. La carrière de Bruno Andorin a commencé dans le champignon (il a été directeur d’exploitation chez France Champignon pendant 13 ans) avant de se poursuivre dans le vin (plus de 15 ans à la Cave des Vignerons de Saumur, devenue Robert & Marcel, dont il était, jusqu’en 2017, directeur adjoint). C’est fort de ces expériences et avec l’envie « de faire autre chose » que le Saumurois se lance, en novembre 2017, dans le champignon bio, à Chacé. Il a investi jusqu’ici, pour son installation et ses différents agrandissements, environ 380 000 euros.

Sur une surface de 1 000 m2, l’entrepreneur produit, en chambre, 2 à 2,5 tonnes de champignons par semaine. Et emploie 6 personnes (5 ETP). Le choix de la chambre, plutôt que de la cave, n’est pas anodin pour ce fin connaisseur du champignon. Il est motivé avant tout par des raisons sanitaires : « c’est plus rationnel de travailler en chambre, car cela permet une maîtrise technique beaucoup plus pointue ».

52 cycles par an
D’un point de vue économique,  un des grands atouts du champignon est la régularité : « nous avons 52 récoltes par an, 52 cycles de production ». Ce qui nécessite une attention sans relâche et un personnel qualifié, notamment pour la cueillette à la main, réalisée 7 jours sur 7 afin d’assurer  la fraîcheur du produit. Le champignon de Paris, qu’il soit blanc ou blond comme chez Bruno Andorin, a également l’avantage, par rapport aux espèces comme le pleurote ou le shiitaké, de se  manger à la fois cuit et cru.

La production de “Champi Bio Saumurois” est écoulée, pour 55 %, dans une cinquantaine de  magasins bio, pour 20 %, au Min de Nantes, pour 20 %, auprès de plateformes Super U et pour le reste, auprès du groupement Bio Loire Océan. Depuis son installation, Bruno Andorin connaît un marché en croissance et cela transparaît dans son chiffre d’affaires, en progression. Celui-ci devrait s’établir à environ 
630 000 euros pour 2020.


Offre restreinte en bio
L’entreprise n’a pas souffert de la crise sanitaire et au contraire, peine à contenter tous ses clients, tant l’engouement est fort pour le bio. « Notre circuit de distribution nous a permis de passer à travers la crise, nous sommes chanceux », avoue Bruno Andorin. C’est aussi parce que l’offre en bio reste restreinte : « on est peut-être une quinzaine en France à en faire », estime-t-il. Après une première extension en 2020, la champignonnière va donc s’agrandir d’un tiers en janvier 2021. 

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois