Concours de race : aux petits soins pour les participantes
L'inter-régional se tiendra à Cholet, au Foirail, les 21 et 22 juin prochains. La compétition va réunir plus de 400 bovins, en provenance de tout le Grand Ouest.
Dix-huit ans. Le Gaec Lefort et fils, à Trémont, participe à des concours avec ses blondes d'Aquitaine depuis 2001. Dont au moins 2 départementaux, l'inter-régional et le national chaque année. Le SIA aussi : « on y était en 2009, 2017, 2018 et 2019 », relate Patrick Lefort, l'un des 3 associés avec son fils Benjamin et son frère Bruno. L'exploitation collectionne les trophées : notamment deux 1ers prix au national de Moncoutant (79) l'an dernier, avec un taureau et une vache allaitante (VA), et un 1er prix au national de Sedan (08) en 2017, avec la même VA.
Autant dire que les problèmes de stress du bovin de compétition, la famille Lefort sait les gérer. A l'inter-régional de Cholet, les 21 et 22 juin, elle présente 13 animaux. Une génisse et un taureau dans la catégorie "moins de 1 an", deux génisses en "1 à 2 ans", trois génisses en "2 à 3 ans", une VA suitée en "plus de 3 ans", une VA suitée en "plus de 5 ans", un taureau en "2 à 3 ans", et une VA en viande bouchère. Les critères de choix de Patrick et Benjamin : « nous aimons les bêtes mixtes, avec de la qualité bouchère et un squelette bien développé, sans perte de gabarit ». Le respect des caractéristiques de race « est aujourd'hui mieux valorisé » dans les concours, « avant c'était plus hétérogène », estime le père.
Stage de dressage
Soucieux de progresser dans le dressage, Patrick Lefort a suivi un stage d'une journée chez un agriculteur de Bégrolles-en-Mauges. Où il a appris à attacher les bovins avec un licol, et à obtenir d'eux les réactions adéquates au tirage de corde pour mieux les guider et les positionner. Avec maîtrise. « Une vache sent quand l'éleveur est inquiet, c'est là qu'elle risque de lui échapper. Mais une fois qu'elle a acquis des réflexes de concours, elle les conserve », fait remarquer l'exploitant. Et ce durant toute sa carrière de compétitrice, « surtout si elle a du caractère ».
Le lavage intervient 2-3 jours avant le concours. Puis « je les brosse avec une réglette pour faire tomber l'eau », indique Benjamin Lefort. La brosse douce, la veille de l'entrée en lice, permet d'enlever la poussière et de lisser le poil : « on voit mieux les formes après », ajoute Patrick. Pour l'éclat de la robe et la sveltesse du corps, Benjamin administre aussi aux bovins une préparation à base d'oligo-éléments. « Ils en font une cure 2-3 mois avant, et ensuite ils ont un rappel. » Traitement qui prend tout son sens dans la perspective des futures échéances. « On se doit de maintenir leur endurance, si on veut qu'ils restent performants sur le ring », soulignent de concert le père et le fils. Savoir où ils se situent dans la « performance », génétique cette fois : c'est d'ailleurs l'une des raisons qui poussent Patrick et Benjamin Lefort à inscrire leurs blondes d'Aquitaine à des concours.