Contrôle vidéo en abattoirs: les députés adoptent une expérimentation en 2018
L'assemblée nationale a adopté, le 13 janvier dans la soirée, la proposition de loi relative au respect de l'animal en abattoir, incluant la mise en place d'une expérimentation sur le contrôle vidéo dans les abattoirs. «A la suite de cette expérimentation en 2018, une évaluation permettra d'apprécier l'opportunité et les modalités de mise en œuvre de la généralisation du contrôle vidéo dans tous les abattoirs», explique dans un communiqué le 14 janvier, de la députée Karine Daniel, porte-parole du groupe socialiste, sur cette proposition de loi. En décembre, la commission des affaires économiques avaient retiré du texte l'article rendant obligatoire la vidéosurveillance. Le rapporteur Olivier Falorni (divers gauche) avait dénoncé un texte «dénaturé».
Interbev se dit ouvert à l'expérimentation de la vidéosurveillance
Interbev, l'interprofession bétail et viandes, a réagi à l'adoption de la proposition de loi relative au respect de l'animal en abattoir, en s'affichant «ouvert» à l'expérimentation de la vidéosurveillance prévue dans le texte. «Toutefois, même si l'expérimentation envisagée démontrait l'opportunité de la vidéosurveillance, celle-ci ne remplacera pas la formation et les compétences», nuance Interbev dans un communiqué le 13 janvier. Les professionnels approuvent par ailleurs la création d'un «comité national éthique des abattoirs», qui réunira représentants de l'abattage, de l'élevage, vétérinaires, experts et associations. Et ils se félicitent enfin que les députés n'aient pas octroyé «un droit de contrôle inopiné des abattoirs».