Crédit classique ou crédit-bail ?
Au moment de l’acquisition d’un nouveau matériel, la majorité des agriculteurs passe encore par un système de financement classique par emprunt bancaire. Mais tous les concessionnaires proposent des formules de location en crédit-bail.
Au moment de l’acquisition d’un nouveau matériel, la majorité des agriculteurs passe encore par un système de financement classique par emprunt bancaire. Mais tous les concessionnaires proposent des formules de location en crédit-bail.
Le crédit-bail est une formule de location associant la location avec une option de rachat à la valeur résiduelle au terme du contrat. Les loyers sont déductibles du résultat de l’entreprise. Le matériel ne figure pas à l’actif du bilan et son financement n’apparaît pas dans les dettes. Souplesse également, puisque le premier versement de la location pourra être plus élevé. « Ce critère est souvent recherché par des agriculteurs désirant effectuer une opération de défiscalisation sur une période courte, avant la clôture de l’exercice comptable par exemple », explique Christophe Ferrandon, de Claas réseau agricole des Pays de la Loire, pour qui « 20 % des acquisitions de tracteurs passent aujourd’hui en crédit-bail ». La proportion est encore plus élevée pour d’autres marques. « Des clients attirés par la modularité et les formules de garanties associées. »
Attention à la valeur résiduelle
Mais cette recherche du “sans surprise” et du “sans souci” a un coût, en général, un peu plus élevé qu’un crédit classique. De plus, pour moduler les loyers, on va souvent être obligé de jouer sur le prix de reprise du tracteur précédent. Il n’y a donc pas de miracle. En général, la durée du bail est de 3 à 5 ans. L’agriculteur peut décider de racheter le tracteur à la valeur résiduelle. C’est souvent le cas pour les locations longues (5 ans). Il peut aussi choisir de repartir sur un nouveau cycle de crédit bail plus adapté aux contrats de 3 ans. Dans tous les cas, la valeur résiduelle (VR) fixée au début du contrat dépendra aussi de l’effort de capitalisation (souvent lié à la reprise précédente) mais aussi de l’utilisation plus ou moins intensive du matériel. Le plus souvent, on sera sur des VR assez élevées, jusqu’à 40 % voire 50 % du neuf. Ainsi, si le crédit-bail offre une souplesse appréciable, il faut aussi savoir se projeter au delà, car il n’est pas toujours si facile de sortir d’un cycle de crédit-bail, surtout lorsqu’il faut refinancer un rachat derrière.