Cuma : le Covid hors des cabines
Au sein des Cuma, l’organisation doit être adaptée durant la crise sanitaire. Gestes barrières, distanciation sociale et mesures d’hygiènes sont désormais la norme.
Au sein des Cuma, l’organisation doit être adaptée durant la crise sanitaire. Gestes barrières, distanciation sociale et mesures d’hygiènes sont désormais la norme.
La Cuma des Trois Monts, à Trémont, compte 25 adhérents. « Si on ajoute les salariés et les apprentis, on arrive à 35 chauffeurs », précise Jean-Jacques Delphin, le président.
Plus d’alcool Isopropylique
Une Cuma, par essence, fait appel au collectif. Pas évident en ces temps de confinement et de distanciation sociale. « Le plus contraignant, c’est pour les automoteurs, viticoles et agricoles », constate le président. En effet, pour les appareils attelés (semoir, herse rotative, vibroculteur, épandeur ...), les mesures sont plus simples à mettre en œuvre. Les agriculteurs doivent se munir d’une paire de gants personnelle à chaque changement de matériel. Pour les automoteurs, la Cuma a envoyé des consignes, via un protocole, à ses membres. Toutes les parties ayant été en contact avec un chauffeur doivent être désinfectées par ses soins. Pour ce faire, des lingettes, un pulvérisateur d’eau savonneuse ainsi que des sacs poubelles sont à disposition des agriculteurs.
« On regrette qu’il n’y ait plus d’alcool isopropylique pour nettoyer plus facilement », déplore Jean-Jacques Delphin. En effet, le président de la Cuma des Trois Monts a contacté la MSA afin de mesurer l’efficacité d’autres produits, tels que l’eau de javel et les désinfectants de bâtiments agricoles. « Ils m’ont fortement déconseillé ce genre de produit, qui peuvent présenter, avec les vapeurs, un risque important pour les chauffeurs ».
Les chantiers ont débutés
Au sein de la Cuma, aucun agriculteur n’a été testé au Coronavirus. Pour autant, certains sont tombés malades. Dans certains cas, difficile de savoir s’il s’agit d’une simple grippe. « Lorsqu’un agriculteur tombe malade, on lui demande de ne plus utiliser le matériel ». Principe de précaution. La distanciation sociale est de mise, et les repas sont pris séparéments sur les chantiers. Jean-Jacques Delphin se veut optimiste : « on a passé des moments difficiles, mais nous ne sommes pas dans les régions les plus touchées pour le moment. Les chantiers se passent bien ».