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De nouvelles recrues dans l’emploi saisonnier

Arboriculteurs et viticulteurs ont pu bénéficier d’un aspect positif de la crise sanitaire : le regain d’intérêt de candidats pour les travaux agricoles.

© AA

Trouver de la main-d’œuvre locale peut s’avérer complexe pour bon nombre de viticulteurs et d’arboriculteurs. «  On ne trouve pas de personnes qualifiées », regrette Thierry Spadoni, gérant du Domaine des Trottières à Thouarcé. Le domaine exploite 137 hectares de vignoble. 
« A la taille, par exemple, on va prendre du temps pour former une personne mais l’année d’après, elle va préférer faire une saison en station de ski...  » Le domaine compte
16 ETP (équivalent temps plein)  dont 8 correspondent aux saisonniers. Chaque année, le vignoble conserve une main-d’œuvre saisonnière régulière locale mais il a aussi recours à des travailleurs étrangers.
«  Ce sont des personnes formées et opérationnelles  », apprécie le vigneron. Auparavant, pour répondre à son besoin de saisonniers, Thierry Spadoni passait par une boite d’intérim qui lui fournissait des ouvriers agricoles venus des pays de l’Europe de l’Est. Changement de stratégie cette année. «  Nous avons recruté directement une équipe de Bulgares pour la taille de novembre à mars  ». L’équipe aurait dû, normalement, retourner dans son pays à l’annonce du confinement. Pour qu’elle puisse rester sur le territoire, «  nous avons continué à les faire travailler tout au long du confinement. » Ainsi les ouvriers ont travaillé chez 3 vignerons différents. Côté logement, pas de contraintes particulières pour les vignerons. «  Nous les avons mis en relation avec un propriétaire. » Et ils sont en location le temps de leur séjour. Au fil du temps, au domaine de Trottières, la proportion de saisonniers locaux baisse. «  Avant, on ne travaillait qu’avec de la main-d’œuvre locale, puis on est passé à 80 % locale 20 % étrangère. Aujourd’hui, c’est 50-50... »

Enchaîner les travaux
Pour la société Brault frères, cette proportion a évolué exceptionnellement cette année. L’entreprise détient 140 hectares. La majorité en vigne. 4 hectares sont consacrés à la production de pommes et de poires. « Les emplois saisonniers, ce sont 8 ETP sur les 14 de l’entreprise », explique Olivier Brault, l’un des 2 associés. Ce printemps, 25 saisonniers ont rejoint l’exploitation : des saisonniers « permanents », comme les nomme le viticulteur, quelques Bulgares et  des jeunes du secteur. La plupart, des lycéens et étudiants. à cause de (ou en l’occurence grâce à) la crise sanitaire, ils se sont retrouvés disponibles beaucoup plus tôt cette année. Comme l’exploitation est inscrite sur le livret qui répertorie les employeurs agricoles Saisons en Anjou, « ils nous ont contactés directement. » Les 2 associés sont très satisfaits de ces nouvelles recrues. « Une très bonne main-d’œuvre. Intéressée et intéressante », souligne Olivier Brault.
Vignes et vergers permettent aux 2 associés de  proposer aux saisonniers des missions plus longues. L’emploi saisonnier représente 120 à 130 jours de travaux chaque année.
« De mai à juillet, il faut tailler la vigne en vert, faire l’épamprage, le relevage de la vigne puis ensuite on continue avec l’éclaircissage dans le verger », cite pour exemple le gérant.  
Avec une végétation qui avoisine les 3 semaines d’avance, certains des jeunes participeront aussi à la cueillette et aux vendanges.

Fidéliser les saisonniers
A Corzé, Albert Richard n’a pas non plus rencontré de problèmes de recrutement, cette année. Le verger de Souzay s’étend sur plus de 35 hectares : 30 en pommes et 5 en cerises. Les travaux saisonniers débutent avec la cueillette des cerises. Précoce, elle a commencé mi-mai. Sur les
20 saisonniers, un tiers voire une moitié sont des employés “fidélisés”. « On arrive à les fidéliser parce que certains d’entre eux peuvent, après la cueillette, enchaîner avec un contrat à la station de conditionnement des Vergers d’Anjou. »
Chaque année, le verger recrute quand même de nouvelles personnes. « Nous avons eu beaucoup de propositions cette année. Nous avons pu recruter pas mal de jeunes », se réjouit Albert Richard. Un constat qu’il partage avec ses confrères, en tant que président de la coopérative Vergers d’Anjou. « Avec la crise sanitaire, les étudiants ou des personnes qui travaillent normalement en restauration pour la saison estivale se sont tournés vers l’agriculture. » Avec la récolte des pommes qui devrait débuter au 15 août, les arboriculteurs cherchent déjà des cueilleurs. Tout n’est pas terminé mais « cela s’annonce bien ».   
 

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