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Dégâts de sangliers : la pression s’intensifie

à Montigné-les-Rairies, les premiers dégâts de sangliers se font connaître. Sur l’exploitation d’Anthony Barrilé, 12 ha de maïs destinés à l’ensilage sont touchés, mettant ainsi à mal l’objectif d’auto-consommation de l’éleveur.

Lundi 13 août, 12 ha de maïs du Gaec Barillé à Montigné-les-Rairies ont été analysés par l’estimateur missionné par la Fédération de chasse du Maine-et-Loire. Cette parcelle de 2,6 ha, située à 1 km de la forêt de Chambiers, est détruite environ au tiers.
Lundi 13 août, 12 ha de maïs du Gaec Barillé à Montigné-les-Rairies ont été analysés par l’estimateur missionné par la Fédération de chasse du Maine-et-Loire. Cette parcelle de 2,6 ha, située à 1 km de la forêt de Chambiers, est détruite environ au tiers.
© AA

« Le problème avec les sangliers, c’est qu’en plus des conséquences directes de leurs dégats, ils entraînent des perturbations à moyen et long terme ». C’est ainsi qu’Anthony Barillé, éleveur laitier à Montigné-les-Rairies, résume son état d’esprit vis-à-vis de l’espèce, classée nuisible depuis juin 2018 en Maine-et-Loire. L’exploitation, qui s’étend sur 127 ha morcellés, est limitrophe de la forêt de Chambiers, vaste domaine forestier qui abrite également une réserve, lieu de préservation de la faune où aucun droit de chasse n’est délivré. Sur les 52 ha dédiés au maïs, 12 ha ont déjà subi des dégats importants. « Nous avons monté un dossier auprès de la fédération de chasse du Maine-et-Loire et un estimateur est venu  constater les premiers dégats lundi 13 août, afin que nous soyons indemnisés".

A cause de la surveillance accrue que demandent les sangliers, les mois de juillet et août, autrefois plus calmes, sont aujourd’hui une période de pointe. L’éleveur a aussi installé sur
15 ha plusieurs rangées de fil électrique, branchés sur secteur, pour protéger les parcelles en bordure de forêt. « Le procédé est efficace, mais là encore, il faut surveiller pour s’assurer que les fils ne sont pas cassés ou qu’un sanglier n’est pas enfermé dans la parcelle. C’est une présence quotidienne qui est requise. Et avant que ce soit opérationnel, il faut broyer et désherber : autant d’opérations chronophages ».

Les cultures d’hiver subissent, elles aussi, des dégâts. « Les poupées des parcelles détruites en été vont s’enfoncer dans le sol et les sangliers reviendront les chercher en hiver. Que devons-nous faire alors de ces parcelles, sur lesquelles nous passons néanmoins du temps pour travailler le sol ? Travailler en superficiel, implanter un méteil ? Semer de la luzerne devient impensable sous peine de la voir elle aussi détruite. Tous ces éléments ne sont pas pris en compte par l’indemnisation et toutes nos rotations en subissent les conséquences ».

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