Des agneaux à l'herbe jusqu'au sevrage
Le jeune agriculteur Morgan Mercier élève 220 brebis à Marcé. L'élevage conduit en agriculture biologique est axé sur le pâturage. Cette année, il conduit son troupeau en lot pour lutter contre les parasites.
Installé depuis novembre 2016, Morgan Mercier privilégie au maximum le pâturage pour la conduite de son troupeau ovin. à Marcé, l'agriculteur élève 220 brebis sur 55 hectares en agriculture biologique. 39 hectares sont dédiés à l'herbe. Les brebis sont exclusivement en bâtiment que de début décembre à mi-mars. « Et encore ce n'est pas figé, tout dépend de la météo. Cette année, elles sont sorties tout l'hiver... On a eu de très belles périodes en décembre et en février. Elles sortaient la journée pour être rentrées le soir », note le jeune éleveur. Le parcellaire groupé autour des bâtiments d'élevage facilite ces allées et venues. « C'est d'ailleurs ce qui m'a plu lors de la reprise de l'exploitation ».
L'avantage de la production ovine : « une petite surface suffit pour s'installer et le retour à l'investissement est rapide. En un an, on peut déjà vendre ses premiers agneaux. » Même si le mouton est un animal rustique, « il est très sensible aux parasites. Ce qui demande beaucoup de surveillance. »
Une période d'agnelage tardive
La période des agnelages de printemps est tardive sur l'exploitation. « Cela permet de profiter au mieux de l'herbe.» Les premiers agneaux sont nés le 5 avril. À cette période, les brebis profitent d'une herbe de qualité pour leur lactation. De la naissance au sevrage, les agneaux sont au pâturage. En moyenne, les animaux restent 2 semaines sur une même parcelle. Par contre, élever les agneaux à l'herbe demande une bonne maîtrise du parasitisme. Le ténia et les strongles de la caillette sont les parasites les plus virulents sur le parcellaire de la ferme de Morgan Mercier. « L'an dernier, 70 agneaux sont décédés en une semaine à cause des strongles de la caillette. » Cette mauvaise expérience a incité l'éleveur à travailler, cette année, en lot. « Les lots sont constitués en fonction des dates d'agnelage. » La conduite en lot va permettre de mieux lutter contre les parasites. « Comme il y a peu d'écart entre les agneaux dans un même lot, les traitements seront plus ciblés. »
Engraissement en bâtiment
Après 100 jours au pâturage, les agneaux sont engraissés en bâtiment. La période d'engraissement est très variable : « cela peut durer entre 1 à 3 mois... », constate l'éleveur.
Comme les agnelages sont tardifs, les bêtes sont commercialisées le dernier trimestre. « Ce qui permet de toucher une plus-value. » Morgan Mercier travaille avec Terrena mais les agneaux sont commercialisés pour Unébio. « Malheureusement, il y a peu de différence de prix entre un agneau bio et un agneau avec un label de qualité, regrette l'éleveur. La filière ovine bio travaille à une meilleure structuration pour pouvoir mieux valoriser les animaux. »
L'an dernier, le poids carcasse moyen des agneaux de l'exploitation était de 19,5 kg. 48 % sont classées en U et 49 % en R. Ces premiers résultats satisfont l'éleveur de moutons. Le poids moyen du groupement ovin de Ter'élevage est de 19,1 kg. En sachant que la majorité sont en conventionnel.