Aller au contenu principal

Des clés pour des prairies en bon état

Les ateliers techniques agricoles de la Sèvre nantaise - secteur Sanguèze - ont rassemblé une vingtaine de participants, jeudi 18 octobre à Gesté (Maine-et-Loire), autour du thème des prairies.

A droite Aude Brachet et Laurène Baudon, de la Chambre d’agriculture, sur une parcelle du Gaec Bretaudeau à Gesté.
A droite Aude Brachet et Laurène Baudon, de la Chambre d’agriculture, sur une parcelle du Gaec Bretaudeau à Gesté.
© AA

« Pour valoriser l’herbe au maximum, le temps de repos de la prairie est très important », a expliqué Aude Brachet, de la Chambre d’agriculture, lors de l’animation sur les prairies organisée par la Chambre d’agriculture, Mission bocage et
l’EPTB* Sèvre nantaise, la semaine dernière à Gesté. Une exploitation d’élevage a servi de support à cet atelier. Du semis à l’entretien et au pâturage, tous les aspects de la gestion de prairie ont été abordés. Aliment le moins cher pour le bétail, l’herbe pâturée doit faire l’objet de toutes les attentions pour une valorisation optimale.


Pâturage : trouver le juste tempo
La conseillère rappelle qu’un surpâturage peut pénaliser la pousse. En revanche, il ne faut pas hésiter à sortir les animaux lorsque les conditions le permettent, quitte à les rentrer quelque temps ensuite. « Il faut être opportuniste », conseille Aude Brachet. Le changement climatique devrait apporter des hivers plus humides et plus chauds et permettre de prolonger plus longtemps le pâturage. La place de l’arbre dans la productivité des prairies est également importante : leur présence a plusieurs vertus, comme celle de limiter le dessèchement des parcelles, d’apporter de l’ombre et de limiter les effets du vent. 
Le principe général est de pouvoir garder des prairies productives, en identifiant tous les facteurs de vieillissement et de salissement. Et lorsque c’est trop tard, quand la prairie est endommagée, il faut alors  arbitrer entre un sursemis, un entretien mécanique, un désherbage localisé ou une rénovation totale.


S’armer de patience pour les chardons
Pour les chardons, Aude Brachet conseille, en amont, de « semer dans de bonnes conditions, afin que la prairie démarre vite et qu’il n’y ait pas de trous pour laisser la place aux chardons ». Et quand les chardons sont installés, il faut avant tout s’armer de patience : « on ne peut pas gérer en un seul passage. Il est conseillé de faucher ou broyer en mai-juin avant la montée en fleur et un autre fin juillet-début août ». Les passages trop rapprochés sont à éviter, ils stimuleraient la plante. Il est conseillé de faucher ainsi deux années de suite au moins et d’alterner fauche et pâture.


Attention aux agrostices stolonifères
Lorsque l’on veut restaurer une prairie, il est nécessaire de prendre garde aux agrostis stolonifères. « Leurs racines  émettent des propriétés antigerminatives pour les autres plantes, souligne Aude Brachet. Leur présence en grand nombre dans les parcelles est l’une des causes de l’échec de rénovation de prairie. Parfois il vaut mieux remettre la parcelle en culture ».
S.H.

*Etablissement public territorial de bassin.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois