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Ensilages
Des maïs avancés et très hétérogènes

La météo a amené l’organisme Seenovia à avancer les dates de ses journées matière sèche. Les maïs analysés sont souvent prêts à ensiler.

Mercredi 10 août, à la Cuma de la Pommeraye, Florian Cochet, de Seenovia, procède au hachage des pieds de maïs. Chaque agriculteur a apporté 3 pieds représentatifs de la parcelle, ainsi qu’un épi supplémentaire.
© AA

Mercredi 10 août, à la Cuma la Bonne Entente de La Pommeraye, les agriculteurs attendent le verdict de la machine Harvestlab, qui analyse la teneur en matière sèche de leur fourrage. « La journée aurait dû se tenir le 16 août, nous sommes le 10 et les ensilages sont déjà bien commencés dans notre secteur »  explique Christophe Pineau, le président de la Cuma. « Nous avons avancé les dates des journées autant que nous l’avons pu, on aurait pu les faire encore plus tôt, mais il a fallu tenir compte des congés », note Florian Cochet, expert agro-environnement chez Seenovia, qui coordonne les JMS dans les 6 départements couverts par l’organisme. La première journée en Maine-et-Loire s’est déroulée dès le 4 août au Gaec Evre Loire à La Chapelle Saint Florent. Ce jour-là, 119 analyses ont été effectuées. Résultat : 27 % de matière sèche. « C’est vraiment très en avance ! Une avance de plus d’un mois par rapport à l’an dernier, qui était une année tardive en raison du manque d’ensoleillement », précise Florian Cochet. Tous ces maïs sont d’ores et déjà ensilés.
Un certain nombre d’agriculteurs sont surpris par le taux de matière sèche de leur maïs. « Ce qui se passe, c’est que souvent le grain n’est pas très en avance mais la plante, elle, est desséchée », explique l’expert. « Pour les plantes, la dose d’ensoleillement nécessaire est atteinte : entre 1 300 et 1 800 degrés jours, selon les variétés. Ils ont fait leur cycle ». Pour les maïs irrigués, la situation est un peu différente : « le stade des feuilles correspond au stade des grains, il sont dans un développement davantage “normal” ».
Sous le hangar de la Cuma, Luc Boulestreau, agriculteur à Bourgneuf-en-Mauges, vient de faire analyser son maïs. Il pensait faire ensiler sa parcelle semée la plus tardivement dans une semaine, mais au vu des résultats, il vient de décider d’ensiler l’intégralité de son maïs le plus vite possible : « l’analyse donne 30 % de matière sèche. Il ne faut pas tarder ». L’éleveur, qui n’irrigue pas, a semé cette année 21 ha de maïs. Une parcelle de 13 ha le 19 avril, et une autre de 8 ha le 26 avril. « Il y a une grosse différence entre la première, qui devrait fournir 11 à 12 tonnes de MS/ha et la deuxième : si cette parcelle donne 8 t de MS/ha, ce sera bien ! ».


Un taux de 32,2 % déjà
Au final, sur les 77 échantillons analysés à La Pommeraye, le taux moyen de matière sèche est déjà de 32,2 %, avec une fourchette de 21,2  % à 48,5  %. « Ce que l’on voit est très hétérogène », souligne Florian Cochet. Et pas forcément représentatif de l’ensemble de l’état de l’ensemble des maïs sur le département : « les agriculteurs n’amènent pas le maïs trop grillé, et il y a pas mal d’irrigation dans le secteur ».
L’agriculteur Meddy Nau, de La Pommeraye, confirme cette grande hétérogénéité sur ses 25 ha de maïs (non irrigués) : « il y a des parties  sans épi, des parties avec des épis moyens, et enfin, dans les terres profondes, des épis en lait. » L’agriculteur espérait surtout que la pluie vienne améliorer les choses, « car, même dans les terres profondes, la culture s’effondre ».
Après les analyses, les agriculteurs se concertaient pour trouver des dates d’ensilages, en Cuma ou en entreprise, un petit casse-tête à résoudre à la veille du week-end du 15 août. à la Pommeraye, c’était la 4ème année qu’une journée matière sèche se tenait ainsi. Une initiative appréciée du président de la Cuma : «  ça permet de voir comment vont s’organiser les chantiers ».
S.H.
Prochaines JMS : le 19 août matin à La Romagne et le 19 août après-midi à Chemillé, et le 22 août matin au Lion-d’Angers (consulter le site www.seenovia.fr).

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