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Des semis en attente d’une éclaircie

Les semis de céréales sont stoppés depuis trois semaines dans le  Maine-et-Loire à cause d'une forte pluviométrie. Plus de la moitié des surfaces reste à implanter.

© anjou agricole

Depuis le 18 octobre, la pluie tombe sans discontinuer dans le Maine-et-Loire. En trois semaines, déjà 200 mm ont été enregistrés à Erdre-en-Anjou ou encore à Vihiers, " et plus de 300 mm dans le Segréen".  Des conditions météo qui touchent l'ensemble du département, bloquant les semis des céréales. Les sols, engorgés voire inondés, rendent en effet l'accès aux parcelles impossible. Hormis les agriculteurs ayant de petites surfaces à implanter et ceux qui sèment début octobre,  tous attendent quelques jours d'accalmie pour continuer les chantiers.

Selon les secteurs, les semis de céréales sont plus ou moins avancés en ce début du mois de novembre. Laurent Véron, agriculteur à Lys-Haut-Layon rapporte qu' "à peine 20% des surfaces sont emblavées dans le Sud Saumurois". Au sein de la Cuma de Longuenée, Wesley Rousseau, chauffeur, estime qu' "il reste plus de la moitié à faire". Si dans les Mauges les surfaces semées sont plus importantes - "entre 50 et 70%"-, elles n'atteindraient pas plus de 40% à l'échelle du Maine-et-Loire.

Sols ressuyés

Selon les conseillers agronomiques de la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, cette situation n'est pas dramatique. "En 2019, des semis ont été réalisés jusqu'en janvier, rappelle Alexandre Gourvennec. L'essentiel est surtout d'attendre que les sols soient bien ressuyés avant d'entrer dans les parcelles". Au-delà de la mi-novembre, il y a certes un risque de perte de rendement à la récolte. "Mais il est possible d'augmenter la densité de semis, à ajuster selon les conditions et le type de sol", recommande-t-il par exemple. " Ou encore de changer de semences pour s'orienter vers une variété plus précoce", suggère Jonathan Chesné. Le travail du sol devra également être adapté, privilégiant le labour selon l'état de la parcelle. Si la météo ne s'améliore ces prochaines semaines, reste la solution ne pas semer du tout. "Plutôt que de mal implanter les céréales, peut-être faut-il envisager directement de semer des cultures de printemps", questionne Jonathan Chesné. Une décision que prendront plus facilement les céréaliers que les éleveurs. " J'ai besoin de paille pour mon troupeau allaitant, souligne Laurent Véron. Peut-être que je ferai moins que les 40 ha de blé prévus dans mon assolement". Jordan Gastineau, agriculteur à Melay, lui n'a pas cette contrainte et s'interroge sur la pertinence de semer les 16 ha qui lui restent encore, vu l'état de ses parcelles.  Les agriculteurs espèrent juste que l'administration sera clémente en cas de non respect de la réglementation, comme dans le cas des CIPAN.

Maladies et adventices

Pour les parcelles déjà semées, les conséquences de ces intempéries dépendent du stade actuel de la culture. "Les blés qui  ont déjà une ou deux feuilles devraient s'en sortir, juge Jonathan Chesné. Mais il y a un fort risque de perte de pieds pour les plantes tout juste levées". Par ailleurs, faute d'intervention possible - à cause de la pluie, mais aussi du vent ces derniers jours-, le risque de développement de maladies, comme la JNO, est élevé dans les parcelles infectées par les pucerons. Enfin, sauf si le désherbage a été réalisé au moment du semis, le salissement des parcelles en sortie hiver sera parfois trop important pour être maîtrisé. À La Tourlandry, dans ses champs semés les 17 et 18 octobre, Stéphane Jouet constate effectivement la présence d'adventices. Il espère pouvoir réaliser un passage d'herbicides en décembre sur ses sols portants, "au moins pour éliminer les graminées" qui feront, sinon, concurrence au blé.

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