Maïs
Des silos remplis de grains
La campagne 2023 se clôture avec la récolte du maïs grain dans le département. Bien que provisoires, les rendements s'annoncent supérieurs à la moyenne, comme au Gaec des Julinières.
La campagne 2023 se clôture avec la récolte du maïs grain dans le département. Bien que provisoires, les rendements s'annoncent supérieurs à la moyenne, comme au Gaec des Julinières.
"Le maïs est une super plante, s'extasie Fabien Bossé. Elle est capable de produire beaucoup de biomasse avec peu d'eau. En 2022, malgré les épisodes caniculaires, et avec seulement 100 mm d'irrigation, j'ai pu obtenir un rendement de presque 100 q/ha". À la tête d'un atelier porc naisseur-engraisseur de 200 truies et un troupeau de 200 mères blonde d'Aquitaine, le Gaec des Julinières, à Ombrée-d'Anjou (Le Tremblay), consacre 60 ha à la culture du maïs grain. Près de 45 ha sont destinés à la fabrique d'aliments à la ferme, le reste entre dans la ration des taurillons. "Si on ajoute les surfaces de blé, d'orge et de pois, nous cultivons près de 130 ha pour nourrir nos animaux, détaille-t-il. Malgré cela, nous ne sommes qu'à 72% autonomes".
Réserves collinaires
Pour sécuriser la production du maïs, culture principale de l'exploitation, les quatre associés ont investi dans l'irrigation dès 1985, grâce notamment à trois réserves collinaires (des étangs de 40 000, 50 000 et 20 000 m3). Une assurance qui leur permet d'obtenir les 500 t annuelles de maïs grain nécessaires. "Mais cette année, nous n'avons pas eu besoin de beaucoup irriguer, rappelle-t-il. La météo était favorable à la croissance du maïs. Les rendements devraient atteindre les 100 q/ha sec, même sur les parcelles non irriguées". Ailleurs, Fabien Bossé espère récolter 110 à 120 q/ha sec, soit un rendement supérieur "de 15 à 20 q" par rapport à la moyenne de l'exploitation. Des bons rendements qui devraient être la norme pour cette campagne dans le département, voire la région des Pays de la Loire. "Les rendements en maïs grain, certes provisoires, s'annoncent supérieurs de 10 quintaux à la moyenne 2018-2022", communiquait Agreste dans son bilan de conjoncture grandes cultures du 1er octobre.
Débit de chantier élevé
Mardi matin, la Lexion 750 attaquait la deuxième partie du chantier de récolte de maïs grain sur l'exploitation du Gaec des Julinières. La moissonneuse-batteuse de la Cuma des éleveurs du Tremblay affichait un débit de chantier élevé dans la parcelle. "Elle récolte 300 q/h, juge Fabien Bossé. Elle est bien plus rapide que la vis de notre silo de stockage qui avale 200 q/h : il va falloir faire une pause". Les bennes prévues pour transporter le maïs grain du champ au silo n'ont pas suffi face à la machine, qui entame sa quatrième campagne, à raison de 200 à 250 ha par an. Dans le silo, le maïs grain, récolté à un taux d'humidité de 35%, est inerté pour être conservé toute l'année. Dans la parcelle restent les chaumes, dans l'attente des travaux préalables au semis direct du blé.