EDT : des chantiers un peu plus précoces
Grâce à une météo favorable, les chantiers de moisson de céréales à paille ont pu se dérouler correctement, les entreprises ayant intégré les contraintes liées à la crise sanitaire. Des moissons 2020 marquées par une baisse de rendement, parfois très conséquente, un déficit de paille, mais une qualité de grain généralement au rendez-vous.
Grâce à une météo favorable, les chantiers de moisson de céréales à paille ont pu se dérouler correctement, les entreprises ayant intégré les contraintes liées à la crise sanitaire. Des moissons 2020 marquées par une baisse de rendement, parfois très conséquente, un déficit de paille, mais une qualité de grain généralement au rendez-vous.
« Les chantiers se sont organisés sans affolement cette année, il faut dire que la météo était de notre côté, explique Antoine Piton, entrepreneur à Saint-Pierre-Montlimart. C’était même bizarre, car c’est moi qui appelait les agriculteurs pour les relancer ». L’entreprise a préféré travailler le dimanche 12 juillet et le 14 juillet « pour ne pas prendre de retard ». Au 16 juillet, tout était moissonné. « La tendance depuis quelques années est de finir les chantiers un peu plus tôt ».
La SARL Maugeais-Piton moissonne 1 100 à 1 200 ha chaque année. Dans son secteur, la baisse d’assolement été moindre qu’ailleurs en Anjou, avec « 60 à 70 ha en moins ». « Les terrains sont assez porteurs, ce sont des terres qui sèchent vite. Mes clients ont réussi en général à semer », témoigne l’entrepreneur, qui fait tourner 4 moissonneuses durant la récolte. Le rendement sur son secteur est en baisse de 25 à 30 %, avec une paille en déficit, mais des taux de protéines assez hétérogènes, qui vont jusqu’à 15,5 pour certains clients.
Moins de blé et d’orge, plus de quinoa
Sur le secteur de Brissac- Doué, l’EARL de la Commanderie a, elle, moissonné moins de surfaces qu’habituellement. Conséquence, au 10 juillet, les chantiers étaient bouclés. « Les surfaces ont baissé de 15 à 20 % en blé et orge, et les rendements ont chuté de 20 à 30 % », détaille Philippe Horreau. Les taux de protéines se situent entre 12 et 14 %.
En revanche, sur son secteur, il s’est cultivé davantage de quinoa, une culture en contrat avec la CAPL. Avec cette fois des rendements très satisfaisants, de 1,5 à 3 tonnes par hectare. Des surfaces de céréales à paille on aussi été remplacées par du
maïs ou du tournesol.
A La Tourlandry (Chemillé-en-Anjou), la SARL Defois Robert a moissonné 1 200 hectares, pour des rendements faisant le grand écart : de 30 à 90 qx/ha. « Nous avons commencé de bonne heure, dès le 15 juin, par les ray grass et dactyles porte graine, explique Arnaud Defois. Et nous avons terminé le 21 juillet. Nous avons travaillé un dimanche et le 14 juillet ». Cette année, par mesure de précaution, l’entreprise a fonctionné avec un chauffeur par machine (9 moissoneuses). « Je préparais la moissonneuse et les chauffeurs démarraient dès leur arrivée le matin », explique l’entrepreneur, qui compte procéder de la même manière l’an prochain.
S.H.