En arboriculture, la saison se profile bien
Les arboriculteurs du département sont assez confiants pour la récolte de l'année. A condition que la météo soit clémente.
Les arboriculteurs du département sont assez confiants pour la récolte de l'année. A condition que la météo soit clémente.
Cette année, pas de quoi s'inquiéter en arboriculture. Le coup de froid est passé, la pluie est tombée et la floraison s'est bien déroulée. La récolte devrait être bonne.
De l'avance dans les vergers
Pourtant, il y a quelques semaines, l'inquiétude était présente chez les arboriculteurs du département. Les températures sont descendues à -2 °C chez Jean-Laurent Laval, arboriculteur à Trélazé. Sylvain Kupperroth, producteur de pommes, de poires et de kiwis, à Longué-Jumelles, conserve son arsenal de protection jusqu'au 15 mai, « au cas-où ». Le début de printemps, relativement doux, a épargné les vergers d'un épisode de gel destructeur. Et pour cause, la floraison était bien avancée. Chez Albert Richard, arboriculteur sur 30 ha à Corzé, et président de la coopérative Vergers d'Anjou, « les arbres ont une dizaine de jours d'avance ». La récolte de ses 30 ha de pommes est estimée au 20 août, et celle des cerises au 25 mai. Dans les vergers, la taille est terminée. L'heure est à l'installation de moyens de lutte contre les carpocapses (filets, confusion sexuelle), à la surveillance sanitaire ou encore à l'apport d'engrais.
La pression maladie est limitée
Chez Baptiste et Guy Grilleau, aux Vergers de Saint-Jean de l'Isle, à Saint-Rémy-la-Varenne, pas question d'utiliser des intrants de synthèse. L'exploitation est en agriculture biologique depuis 2003. « On utilise la confusion sexuelle contre les carpocapses, ce qui fonctionne très bien. Il n'y a que sur les prunes que nous utilisons des filets alt'carpo. Ils sont efficaces mais demandent plus de temps », détaille Baptiste Grilleau. La confusion sexuelle est également une méthode utilisée par Sylvain Kupperroth, Jean-Laurent Laval et Albert Richard, tous trois en vergers éco-responsables. La surveillance sanitaire est donc de mise dans les vergers. Avec une grosse inquiétude pour AlbertRichard, sur ses cerises. La drosophila suzukii est un ravageur redoutable des petits fruits. « Il y a toujours des dégâts, on peut perdre de 10 à 30 % de la récolte », déplore le président des Vergers d'Anjou.
La crainte d'une période sèche
Principal sujet de discussion en agriculture : la pluie. Les arboriculteurs, tous en goutte à goutte, ont même hésité à redémarrer l'irrigation. « L'année dernière, j'avais eu tout juste assez d'eau pour ne pas dépasser mon quota », témoigne Baptiste Grilleau. L'irrigation devient un sujet de plus en plus prégnant pour les arboriculteurs. Les phénomènes extrêmes vont s'intensifier, notamment les vagues de chaleur. « Grâce au système de goutte à goutte, on diminue l'utilisation d'eau. Mais il va falloir aborder le sujet dans les années à venir, car c'est un enjeu primordial en arboriculture », détaille Sylvain Kupperoth.
Article complet dans l'Anjou Agricole du 1er mai.