Ensilage et semis, les chantiers ont démarré
Grâce à l'accalmie présente depuis trois semaines, les travaux de printemps ont pu démarrer. Avec de bonnes conditions, permettant d'envisager sereinement l'ensilage et les semis.
Grâce à l'accalmie présente depuis trois semaines, les travaux de printemps ont pu démarrer. Avec de bonnes conditions, permettant d'envisager sereinement l'ensilage et les semis.
Les pluies de février et de mars ont rendu compliqués les premiers travaux printaniers pour certains agriculteurs. Nombreux sont ceux qui ont partagé, sur les réseaux sociaux, des photos de l'état des terrains, souvent difficilement praticables. Depuis quelques semaines, le temps semble plus clément, et la portance revient. Les travaux d'ensilages et de semis de printemps battent leur plein. Pas question de se confiner en cette période cruciale pour les cultures et l'approvisionnement alimentaire des élevages.
Augmenter l'ensilage, diminuer les correcteurs
à Sainte-Gemmes-d'Andigné, Cédric Pichaud a déjà réalisé ses premiers chantiers d'ensilage. éleveur laitier, il cherche à développer son autonomie protéique. Sur 65 ha, il en a
15 en maïs, 15 en blé et le reste en herbe, dont 25 ha d'ensilage. « Je souhaite augmenter la part d'herbe et de méteil pour augmenter mon autonomie protéique, être moins dépendant d'achats de correcteurs », explique l'agriculteur. Son méteil, composé de pois, de vesce, de féverole et d'avoine lui permet d'obtenir un ensilage riche en MAT, critère important pour la partie protéique. Son énergie ? « Je compte l'apporter via le maïs grain ou le maïs épi, car je souhaite arrêter l'ensilage de maïs ». Pour l'instant, 10 ha ont été ensilés, à l'aide de la Cuma. La qualité semble être au rendez-vous, mais il faudra « patienter encore quelques jours pour la quantité ». Pour le moment, les semis n'ont pas été faits chez Cédric Pichaud. Ce dernier attend la fin de l'ensilage avant de s'y atteler. Avec des méthodes de transitions. « J'essaie d'être le plus superficiel possible pour le semis. J'hésite même à le faire en strip-till ou en semis direct si la structure est bonne derrière le méteil ». La diminution du temps de travail, de la consommation de fioul ou encore la meilleure structuration du sol sont autant d'arguments qui font pencher la balance en faveur de l'agriculture de conservation pour Cédric Pichaud.
Semer sans labourer
Chez Mathieu Delanoë, au Tremblay, cela fait plusieurs années que la modification du système a été réalisée. En effet, au Gaec des Sources, les cultures sont en non labour. « Cela nous simplifie grandement le travail, et nous permet de passer plus de temps sur l'élevage ». Les trois associés disposent d'une production de 800 veaux de boucheries, et sont en train de créer un nouveau bâtiment de 670 places. Sur son exploitation, 28 ha sont en tournesol. « On a mis un coup de fumier il y a 15 jours, suivi d'un passage de déchaumeur à disque indépendant », détaille l'agriculteur. Puis, il y a une semaine, les associés ont réalisé un dernier passage de déchaumeur. « Dans certains cas, il a fallu gratter deux fois lorsqu'il y avait un couvert persistant ». Après le passage de la herse rotative, 5 jours avant le semis, la parcelle était prête.
Article complet dans l'Anjou Agricole du 17 avril.