Fleuron d'Anjou, première OP horticole française
La coopérative agricole Fleuron d'Anjou vient d'être reconnue comme organisation de producteurs (OP). Une première étape dans la stratégie de développement de la production horticole angevine, comme l'explique le directeur, Pascal Prat.
La coopérative agricole Fleuron d'Anjou vient d'être reconnue comme organisation de producteurs (OP). Une première étape dans la stratégie de développement de la production horticole angevine, comme l'explique le directeur, Pascal Prat.
Fleuron d'Anjou a officiellement obtenu le 8 novembre la reconnaissance comme organisation de producteurs (OP). Pourquoi l'aviez-vous demandée et que vous apporte-t-elle?
Créée en 1962 autour du maraîchage, la coopérative Fleuron d'Anjou a développé une branche horticole qui représente aujourd'hui la moitié de son chiffre d'affaires de 42 millions d'€. Nous regroupons 12 adhérents horticulteurs qui conduisent 60 ha, essentiellement dans le "triangle vert" au sud d'Angers. Le rôle de la coopérative est de valoriser leurs produits (plantes à massifs, plants potagers, aromatiques,...) dans deux réseaux de distribution : celui des professionnels spécialisés et celui des GMS. Or cette filière a été durement impactée par la crise - et cela reste encore aujourd'hui compliqué économiquement- nous avons donc milité pour obtenir des aides en mars dernier. Grâce à l'action des acteurs de la filière, nous avons réussi à faire entrer le secteur "des plantes vivantes et produits de la floriculture" dans le dispositif d'aides européennes, via la création d'organisation de producteurs.
Concrètement, de quelles aides allez-vous pouvoir bénéficier en tant qu'OP?
Il s'agit d'aides pour la restructuration de la filière, afin d'en rendre ses acteurs plus solides et de dynamiser les mises en marché. Nous pouvons bénéficier d'aides pour le financement d'investissement dans les outils de la coopérative : mais dans le cas de Fleuron d'Anjou, ce ne sera pas la priorité car nous n'avons qu'une station de préparation de commandes aux Ponts-de-Cé. L'essentiel des aides sera dirigé, par délégation de l'OP, vers les producteurs. Nous avons identifié plusieurs axes : le premier concerne le changement et le renouvellement des serres froides. Elles datent pour la plupart de plus de 20 ans et ne répondent plus à l'engagement d'utilisation d'énergie décarbonée. C'est un dossier difficile pour lequel nous cherchons encore des solutions adaptées au maintien hors gel de la production horticole.
Le deuxième axe sera le développement de notre production, aujourd'hui de 15 millions de plantes, en conventionnel et bio. Nous travaillerons également sur la robotisation des entreprises horticoles ainsi que sur la diminution de la consommation d'eau.
Quel est l'agenda pour accéder à ces aides européennes?
Pour accéder à ces aides européennes, avec un taux de 60% du montant des investissements pour 5 ans, il faut d'abord déposer un programme opérationnel en fonction des mesures inscrites dans le décret. Nous sommes en train d'éplucher ces mesures pour établir notre programme opérationnel. Et nous avons décidé de l'établir pour sept ans, le maximum autorisé, pour se projeter dans le futur.