Innover pour écouler ses produits transformés
Au Gaec du Bois Brillant, à Saint-Sigismond, à proximité de la Loire-Atlantique, la vente directe se développe fortement. Depuis l’installation d’Alice Lore en 2015 et la réalisation d’une salle de transformation, près de 75 000 litres de lait sont transformés et vendus en direct.
Au Gaec du Bois Brillant, à Saint-Sigismond, à proximité de la Loire-Atlantique, la vente directe se développe fortement. Depuis l’installation d’Alice Lore en 2015 et la réalisation d’une salle de transformation, près de 75 000 litres de lait sont transformés et vendus en direct.
L’exploitation compte 5 associés. Les deux parents, les deux filles et le compagnon d’Alice Lore. Sur les 125 vaches laitières, 60 % du cheptel est en brune. Ce sont ces vaches qui produisent le lait destiné à la transformation. Les produits sont ensuite commercialisés sous la marque Brun de Lait. La gamme est étoffée, allant du yaourt au fromage affiné en passant par la crème fraiche. Cet atelier de transformation, c’était le projet d’Alice Lore. « Avec le prix du lait, autant le produire et le transformer. Etre décideur de bout en bout de notre produit, c’est très gratifiant ». à terme, la jeune femme espère augmenter la capacité de son laboratoire, pour transformer 90 000 litres de lait. « La demande est importante, les consommateurs sont demandeurs ». La ferme commercialise ses produits sur place, dans les marchés ou encore avec des drives fermiers. Nouveauté de 2020, l’exploitation s’est dotée d’un distributeur de produits laitiers. Située à proximité du Super U de Varades, cette innovation permet aux consommateurs d’acheter différemment. D’un coût initial de 20 000 €, le chiffre d’affaires de ce dispositif s’élève à près de 80 € par jour. « L’emplacement, c’est primordial pour ce genre de distributeur. Cela permet également de donner de la visibilité à notre exploitation », témoigne Alice Lore.
Une demande en augmentation
Malheureusement pour le Gaec, le distributeur a été vandalisé juste avant le confinement, ne permettant pas d’en tirer profit. Pourtant, la demande était présente. « On a eu 4 fois plus de demandes, c’était un peu tendu à certains moments ! », se souvient Alice Lore. Derrière, les clients sont restés, moins nombreux que pendant le confinement, mais la demande a doublé par rapport à l’année 2019. Cependant, l’agricultrice ne se fait pas d’illusions : « la prise de conscience ne s’est pas vraiment faite. Les gens ont repris leurs habitudes, ils ont peur du prix. Mais on a quand même réussi à conserver de la clientèle », constate-t-elle. Comme de nombreux agriculteurs, le Gaec du Bois Brillant attend un changement chez le consommateur, « que l’alimentation saine et éthique devienne une priorité ».