Aller au contenu principal

JA : réaction à l'annonce de Monoprix

Monoprix vient d’annoncer qu’il n’y aurait plus d’oeufs issus de poules élevées en cage en vente dans ses magasins. Argument marketing ou réelle demande de ses clients, là n’est pas la question pour JA Pays-de-la-Loire et Bretagne.

© Actuagri

 

JA Bretagne et Pays-de-la-Loire se permettent de réagir pour apporter quelques éléments factuels sur ce dossier :
" 2012 : la directive européenne sur le bien-être des poules pondeuses entre en vigueur. C’est un choix crucial d’orientation stratégique qui se présente alors aux différents pays. Alors que les pays du nord de l’Europe, Allemagne en tête, décident de stopper la production d’oeufs en cage en voyant les habitudes alimentaires des consommateurs évoluer, la filière française dans son ensemble, les pouvoirs publiques mais également les établissements bancaires encouragent les producteurs d’oeufs de code 3 à se maintenir dans cette filière en se mettant aux normes. Pire, des installations de jeunes en filières alternatives n’ont pas vu le jour par manque de contrats ou de financement. Personne ne croyait à l’époque à l’oeuf alternatif ! Est-ce par manque de clairvoyance, de courage ou simplement pour protéger des intérêts personnels que la filière n’a pas su anticiper ces évolutions de consommation ? La question reste entière mais l’urgence est ailleurs car actuellement seuls les producteurs subissent les contrecoups de cet acte manqué.

Il faut maintenant regarder vers l’avenir et construire une filière oeuf organisée et forte et cela passera par :
- la recherche de nouveaux débouchés à l’export pour l’oeuf de code 3, des débouchés qui rémunèrent la qualité sanitaire et sociale supérieures de la production française ;
- l’arrêt de la pression des distributeurs sur leurs fournisseurs : les oeufs dits alternatifs ont un coût que les distributeurs et les consommateurs doivent payer ;
- le soutien des pouvoirs publics et des banques aux côtés des récents investisseurs et des jeunes en particulier qui ont investi lourdement pour se mettre aux normes et qui ne peuvent modifier leur mode de production dans un pas de temps court ;
- la solidarité des industries agro-alimentaires qui au lieu de s’approvisionner au plus bas prix sur des ovoproduits étrangers pourraient profiter de produits de qualité et de proximité en s’approvisionnant dans l’Ouest.

Les constats et des pistes de solutions sont connus comme l’atteste le rapport de 2013 du CGAEER qui donnait 60 recommandations pour structurer la filière. Combien ont été mises en place ?

Il est temps d’agir. Au travail ! "

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois