À La Coudraie, la reprise en ligne de mire
Quelle est la journée type d’un éleveur
porcin ? Quels sont les faits marquants de 2019 ?
Quel futur pour l’exploitation ? Autant de questions
auxquelles Jean-Marie Cesbron, éleveur
porcin à La Jumellière, a accepté de répondre.
Jean-Marie Cesbron est éleveur porcin à La Jumellière, dans les Mauges. Installé en 1980 en Gaec avec son père et son frère, il est depuis 1998 en EARL. Le nombre de truies est de 140, des “large white landrace”. Naisseur engraisseur, l’éleveur s’inscrit dans une démarche de qualité puisqu’il conduit l’élevage en porcs sans antibiotiques et en porcs bien-être.
L’éleveur fonctionne en bandes toutes les 5 semaines. Ainsi, les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas. « Pour un éleveur, l’activité la plus intéressante c’est la mise-bas. C’est aussi le moment le plus exigeant » souligne l’agriculteur. Lors de cette semaine, à la veille de l’hiver, la principale activité est la surveillance. « Le matin, je commence vers 7 h et je vais faire le tour de toutes les truies. J’aide les porcelets en difficultés, j’allume les lampes pour les réchauffer ». L’éleveur inspecte ensuite les autres bâtiments, puis « je vais casser la croûte vers 9 h, avant de nourrir manuellement les truies ». En revanche, les porcs à l’engraissement sont nourris à l’aide d’un distributeur automatique, aux alentours de 11 h. Il faut donc veiller au bon fonctionnement du matériel. Le reste de la journée est composé de surveillance, de soins aux porcelets, d’aide à la mise-bas... Jean-Marie Cesbron rentre chez lui vers 19 h, où il retrouve sa famille.
Si l’année 2019, en porc, devait être résumée en trois mots, ce serait sans doute la fièvre porcine africaine. Si cela a permis une envolée des prix, le revers de la médaille est la fébrilité du marché par rapport à la maladie. « Si un cas est déclaré en France, on va avoir beaucoup de mal à exporter ». Le but pour 2020 est d’effectuer une transition vers l’arrêt de l’activité. En parrallèle, une voisine se forme chez lui, une manière de passer le flambeau de sa connaissance : « c’est tellement gratifiant de transmettre ce que je sais faire ».