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Productions spécialisées
La courge, star des légumes d’automne

A Blaison-Gohier, Hervé Crocherie cultive depuis une vingtaine d’années des cucurbitacées pour la coopérative Fleuron d’Anjou. Une production bien spécifique, qui a le vent en poupe.

Production de courges en plein champ
© Fleuron d'Anjou

Potimarrons, butternuts et autres types de courges sont actuellement sur les étals pour la pleine période de consommation et se dégustent en gratins, soupes, tartes et autres préparations culinaires. Pour les producteurs, la préparation a, elle, commencé bien en amont. Le cycle de culture se cale, dans notre région, « entre les gelées de printemps et celles d’automne », résume Hervé Crocherie, producteur sur l’île de Blaison. « Je sème en mai, pour récolter en septembre-octobre avant les premières gelées ». Cet agriculteur cultive des courges depuis une vingtaine d’années, une production qui apporte de la diversification à l’exploitation de polyculture de 85 ha, suitée en zone inondable. D’un côté de la ferme, la Loire et de l’autre, un bras du fleuve appelé la Petite Loire. Hervé Crocherie produit des courges sur 7,5 ha, en alternance avec du maïs (la rotation est de deux années de maïs, suivies d’une année de courges). « Entre les semis, le désherbage, la récolte... les courges c’est beaucoup de travail ! », souligne l’agriculteur.

 

Entre les semis, le désherbage, la récolte... les courges c’est beaucoup de travail ! »


La production doit correspondre aux standards de calibres imposés par la distribution : « en dessous de 900 grammes pour un potimarron, cela reste dans le champ ! », explique Estelle Ramondenc, conseillère technique cucurbitacées et légumes anciens à la coopérative Fleuron d’Anjou. Le calibre cible du potimarron se situe entre 1,2 et 1,5 kg. Les courges sont calibrées mécaniquement en station. Pour y parvenir au poids idéal, il est souvent nécessaire d’arroser : « entre 150 et 200 mm d’apports en moyenne, en période de grossissement après nouaison, en été », précise la technicienne.


Gérer les mauvaises herbes
Peut-on faire des courges partout ? « Il faut des sols avec une bonne teneur en argile et une bonne capacité de rétention d’eau  », souligne Estelle Ramondenc. Hervé Crocherie dispose de sols qui retiennent bien l’eau. Son principal ennemi durant le cycle de production, ce sont « les mauvaises herbes », désigne-t-il. Ses parcelles sont régulièrement inondées l’hiver, (et parfois au printemps, comme en juin 2016, année catastrophique pour les courges....), ce qui favorise la prolifération de différentes adventices, notamment le datura. Un seul produit, le Centium, herbicide à large spectre, peut être apporté de pré-levée à post-levée. « Le souci, c’est qu’il laisse passer le datura ! », déplore Hervé Crocherie. L’agriculteur doit effectuer des passages de bineuse puis, lorsque les courges commencent à grossir, désherber à la main sur le rang. Un travail chronophage. Il existe peu d’alternatives à part le paillage plastique, utilisé par les producteurs bio.


Sélection variétale
Peu sensibles aux infections fongiques, les cucurbitacées sont des plantes « assez costaudes », mais elles sont en revanche fragilisées par des viroses. Les producteurs ont rencontré des soucis importants lors des années 2019 et 2020, avec des pertes de valeur marchande des produits. De nouvelles variétés tolérantes aux virus ont été proposées par des semenciers depuis : « elles sont très très chères, mais les courges sont belles et le rendement est assuré », explique Hervé Crocherie. Pour être rentable, il faut viser au moins 10 000 pièces de potimarron à l’hectare.
La récolte, entièrement manuelle bien sûr, est réalisée par des équipes de saisonniers, à raison d’environ une personne par hectare. Des saisonniers souvent difficiles à recruter, la récolte intervenant en concurrence avec celle des pommes et du raisin... Cette année, la récolte a été plutôt abondante et saine. La commercialisation, elle, s’étale de septembre à décembre, voire jusqu’en janvier.

S.H.

 

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