La FRSEA appelle au pragmatisme
La sécheresse persistante et les faibles précipitations estivales n’ont pas permis à la majorité des agriculteurs de réaliser le travail du sol, notamment pour les SIE.
Le président de la FRSEA, Jean-Marc Lézé, s’est exprimé le 14 août dans un communiqué de presse au sujet de l’absence du travail du sol pour faire des semis suite à la sécheresse. Il estime que cela a conduit les agriculteurs « soit à se mettre dans l’illégalité vis-à-vis de leurs obligations liées au verdissement en ne respectant pas le calendrier de date limite de semis imposé par l’administration, soit à réaliser un semis "administratif", dans les délais impartis règlementairement, mais en pure perte économique, et en contradiction avec les règles agronomiques élémentaires ».
En ne repoussant « que de quelques jours la date limite de semis, sans prendre en compte les données météo, l’état démontre une nouvelle fois sa déconnexion totale avec la réalité », déplore le président de la FRSEA.
Les agriculteurs « parlent pratique agronomique et logique adaptée à la météo, et l’administration répond juridique et sanctions, existera-t-il un dictionnaire "pragmatique" qui conduise à une prise en compte de nos réalités ? C’est tout ce qu’attendent les agriculteurs », conclut Jean-Marc Lézé.
Un soutien au Parlement européen
Michel Dantin, député au Parlement européen, a pris toute la mesure de la situation des agriculteurs français et a sollicité le Commissaire européen à l’Agriculture et au développement rural, Phil Hogan, lui expliquant que « compte tenu de la sécheresse, le travail du sol et la réalisation de semis ne peuvent être envisagés dans de bonnes conditions dans les délais établis en France ».
Le député a ainsi demandé une « dérogation aux obligations liées au verdissement pour les agriculteurs français, notamment une dérogation à l’implantation des cultures intermédiaires pièges à nitrates et des intercultures sur les surfaces d’intérêt écologique».