Elevage
La recherche de complémentarité entre le sol, les animaux et les cultures
Au cœur du vignoble angevin, à Chaudefonds-sur-Layon, Etienne Dubillot élève des blondes d’Aquitaine et cultive la vigne, en système biologique. Deux productions qui se complètent parfaitement bien.
Au cœur du vignoble angevin, à Chaudefonds-sur-Layon, Etienne Dubillot élève des blondes d’Aquitaine et cultive la vigne, en système biologique. Deux productions qui se complètent parfaitement bien.
Un reportage dans le cadre de Festi'élevage 2022.
« S’adapter à son environnement, faire le lien entre le sol, les animaux, les cultures, l’outil de travail et les hommes est essentiel pour parvenir à l’autonomie ». Avec des parcelles de prairies et de cultures complètement morcelées, situées dans les coteaux, en vallée, entre les vignes, avec deux productions à gérer en parallèle, Etienne Dubillot pourrait trouver le défi décourageant. Tout au contraire, le jeune agriculteur, installé en 2016, a voulu faire de cette diversité une force. La période des vendanges qui coïncide avec celle des vêlages ? « Je le considère comme un point fort, souligne le jeune agriculteur. C’est une période intense de travail, pendant laquelle je suis très présent sur l’exploitation, où j’ai toujours l’œil sur les vaches. Une fois les vendanges finies, on démarre les IA, c’est une période plus calme, moins physique ». Les deux productions font l’objet de la même attention. « Ce qui me tient à cœur, c’est que les deux soient liées, et non pas qu’elles cohabitent et que l’une rattrape l’autre en cas de défaillance ! Il m’importe beaucoup qu’elles soient toutes deux rentables », insiste Etienne Dubillot.
Une gestion rigoureuse du troupeau
Cette rentabilité, elle passe par une gestion du troupeau extrêmement rigoureuse, avec un taux d’IA de 100 %, une période de vêlages stricte, de septembre à fin novembre, des moyens de surveillance comme des détecteurs de vêlages. La rentabilité est permise aussi par une autonomie, que l’agriculteur vise dans tous ses aspects, à commencer par l’alimentation. « En général, j’achète zéro kilo d’aliment, excepté en cas de coup dur. Avec 1 UGB /ha, en système bio, on est capable d’être autonome avec une productivité des terres relativement faible ».
L’élevage est autonome en fourrages et également en protéines, grâce à ses prairies temporaires multi-espèces. L’éleveur est conseillé par les équipes de “La vache heureuse”, une société de conseil indépendant spécialisée dans l’autonomie protéique des ruminants, fondée par Anton Sidler et Konrad Schreiber.
Lire la suite dans l'Anjou agricole du 2 septembre 2022.