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Le céréalier de Wall Street

Grâce à une application en ligne, Didier Haigneré peut suivre au plus proche les cours des matières premières, tout comme ses stocks. Cette application, c’est Perfarmer, et elle fait de plus en plus d’émules dans les campagnes.

Un utilisateur de Perfarmer, qui consulte les cours sur son tracteur, lui permettant une grande souplesse.
Un utilisateur de Perfarmer, qui consulte les cours sur son tracteur, lui permettant une grande souplesse.
© AA

Lancée par Edgar Chaput, ancien salarié de Google, et Michel Bourrousse, agriculteur dans le Gers, l’application Perfarmer permet de voir en temps réel les cours de la Bourse des matières premières, et d’être averti par une notification lorsque le cours dépasse le prix objectif fixé par l’agriculteur. Une sécurité et un gain de temps pour les utilisateurs de cette application. Et un intérêt important lorsque les capacités de stockage sont suffisantes pour vendre au meilleur moment.

Un objectif de venteDidier Haigneré, du Fresne-sur-Loire, cultive des céréales et de la féverole sur ses 180 ha. Installé en 1986, 80 % de la production est vendue au groupe Hermouët, le reste avec la CAPL. Disposant d’une capacité de stockage importante (2 000 tonnes), l’agriculteur peut conserver ses céréales afin de les vendre au meilleur prix. Justement, le prix est très fluctuant, et le bon moment pour vendre peut rapidement être loupé. « Il faut toujours appeler les négociants pour savoir les prix au jour le jour, et on n’a pas forcément le temps », détaille Didier Haigneré. Afin de répondre à cette problématique, le céréalier s’est équipé d’une application gratuite : Perfarmer. « Pour le blé, j’ai calculé mes charges et j’ai mis un prix objectif à 175 €/t. Mais libre à moi d’attendre encore lorsque je sens que le marché va encore monter », constate le céréalier.

Simple et sécurisant pour l’agriculteurL’application permet également d’effectuer un suivi de ses stocks, avec un système de décompte. Lorsque l’agriculteur est satisfait du prix, la vente peut s’opérer en un clic sur l’application, avec le négociant ou la coopérative de son choix, sans commission. Et si la vente est instantanée, l’agriculteur peut choisir la date d’expédition. « On peut enregistrer les prix de la structure souhaitée. C’est vraiment simple, je me demande pourquoi on n’y a pas pensé avant », détaille Didier Haigneré. Ce dernier estime que cette application lui fait gagner un temps précieux, et lui épargne du stress inutile. « Il y a de nombreuses cultures disponibles sur l’application, pas que des céréales. C’est un outil sécurisant qui me permettra, je pense, de vendre au meilleur prix, et donc de faire un meilleur chiffre d’affaires », espère le céréalier. Pour lui, cela facilite grandement le travail d’une partie de ce métier, qui s’apparente plus à du boursicotage qu’à de l’agriculture. Cette année, plus de 30 % de la récolte a déjà été vendue à des prix qu’il jugeait intéressants.

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