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Le couvert, une pièce maîtresse pour l’agriculteur

En agriculture de conservation des sols, les couverts sont primordiaux. Vincent Brulé, céréalier à Meigné-le-Vicomte, en a semé pour une durée de 3 ans.

© AA

« Le couvert, je le vois comme une culture à part entière », témoigne Vincent Brulé, agriculteur à Meigné-le-Vicomte. En agriculture de conservation des sols depuis 4 ans, cet agriculteur a remplacé le travail du sol par le travail des couverts.


Les couverts, un pilier
Installé en 1998, ce céréalier s’est lancé en TCS en 2005. « En 2016, je me suis dit que ce n’était plus possible, qu’il fallait que je modifie mon système ». C’est chose faite, sur ses 200 ha. Et, si la transition est parfois difficile, ses rendements n’ont pas chuté.  L’agriculture de conservation, qui recueille de plus en plus d’adeptes, repose sur trois piliers. « Le non travail du sol, la biodiversité au niveau des cultures et les couverts végétaux. Pour ma part, je me suis lancé en couverture permanente depuis cette année », détaille le céréalier. Le couvert, qu’il sème derrière ses cultures d’hiver en ce moment, lui permet de structurer son sol. Cela amène également de la fraicheur, et la matière organique essentielle aux micro et macro-organismes. « Le couvert dynamise l’activité des vers de terre, qui sont bien plus nombreux ! », confie Vincent Brulé. Le travail du sol a été remplacé par le travail des couverts. Ainsi, les frais et le temps de travail de l’agriculteur ont été fortement réduits.

Triple semis
Cependant, implanter des couverts ne se fait pas sans difficultés. « C’est le pilier de ma fertilité des sols. Mais parfois, cela ne lève pas. C’est pour cela que je fait de la couverture permanente », détaille le céréalier. Ainsi, cette année son couvert est composé de 4 espèces : 65 kg de sarrasin, 3,5 kg de colza, 1,5 kg de trèfle blanc et 3,5 kg de trèfle violet. « A cela il faut ajouter 60 kg de Super 45, un apport en phosphore, important en semis direct ». Le sarrasin va prendre le dessus sur les autres espèces dans un premier temps. Récolté au bout de 3 mois, il laissera la place au colza. « Le colza sera mené à graine jusqu’au 15 juillet prochain. Ensuite, le trèfle en tant que couvert sera déjà implanté, et restera en tout 3 ans », développe Vincent Brulé. Derrière le colza, l’agriculteur viendra semer son blé sous couvert de trèfle. Derrière les récoltes de céréales, le couvert est broyé, afin d’apporter de la matière organique au sol. On considère que lorsqu’un couvert atteint une surface supérieure à 85 %, aucun adventice ne pousse. « C’est un objectif difficilement réalisable avec des couverts annuels. C’est pour cela que je me lance dans les couverts permanents », conclut l’agriculteur.

 

Article complet dans l'Anjou Agricole du 24 juillet.

 

 

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