Aller au contenu principal

Désherbage mécanique
Le robot Céol testé à Montreuil-Bellay

Le robot de travail du sol Ceol est testé depuis janvier 2022 sur une des parcelles du lycée professionnel agricole de Montreuil-Bellay. Une démonstration s’est tenue jeudi 7 juillet lors du séminaire annuel du projet Rob4Crops.

Le robot Céol était en démonstration jeudi 7 juillet sur une parcelle de l’IFV à Monbtreuil-Bellay.

Smartphone à la main, les participants du séminaire annuel du projet Rob4Crops admirent et filment le robot chenillard Céol en démonstration dans les vignes du lycée de Montreuil Bellay. Céol fait partie des innovations expérimentées par Terrena dans le cadre du projet Robcrops (lire ci-dessous). Depuis janvier 2022, il est en charge du désherbage de l’une des parcelles de vignoble du site de l’lFV (Institut français de la vigne et du vin) de Montreuil Bellay. Terrena l’a mis à disposition de l’institut pour mener des essais grandeur nature. La coopérative l’a aussi testé dans 7 autres vignobles. « Pour faire avancer la technologie, il faut la confronter à des conditions réelles », explique Bertrand Pinel, chef de projet R&D Terrena, lors du séminaire annuel Rob4Crops, jeudi 7 juillet. « Ce robot permet de gagner du temps pour les viticulteurs mais aussi de combler le  manque de main-d’œuvre. »  
Le robot a été conçu par la start up toulousaine AGreenStartup. Il est fabriqué en France. Céol a été sélectionné par la coopérative Terrena pour sa robustesse et son faible coût : autour de 100 000 euros. Le robot porte-outil entretient mécaniquement le rang et l’inter-rang des vignes. « Grâce à son relevage trois points classique de catégorie 1, on peut y atteler des outils Boisselet pour le travail du sol et Nobili pour la tonte. Nous les avons adaptés au robot. », explique Suzanne Baron d’AGreenculture. L’idée étant « d’utiliser des outils existants pour réduire les investissements. » Un moteur thermique alimente une centrale électrique, ce qui lui permet de travailler en autonomie pendant 20 h. Il peut travailler avec une vitesse de 2 à 6 km/h « en fonction de l’outil et du sol ». Toutes les missions du robot sont commandées à partir d’une application sur le smartphone.
 

Un désherbage au centimètre près
Sa spécificité par rapport à d’autres robots ? Son poids de 750 kg et ses chenilles lui permettent de limiter le tassement du sol et d’intervenir dans des fenêtres plus larges. « Son boitier de positionnement et de guidage, l’AGC Box, permet un pilotage automatique d’une précision au centimètre près pour garantir un travail de qualité au plus près du rang ». Ces qualités ont été appréciées par son testeur Esteban Fortin, responsable du domaine expérimental de l’IFV.
Le robot a été mis en situation sur une parcelle avec des variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium. Il a servi pour le désherbage du cavaillon. Combiner une innovation technologique à une innovation variétale a limité le nombre de traitements. « 1 à 2 passages ont été nécessaires contre 6 à 7 en temps normal. » Céol est intervenu 5 fois sur la parcelle. Fin mars, le responsable du domaine expérimental y a attelé les disques crenelés Boisselet « pour faire une bute de terre meuble au pieds de la vigne. » Grâce à ses chenilles et son faible poids, cette opération a été réalisée plus tôt que d’habitude dans la saison. D’autres passages de lame, de doigts Kress ont permis d’entretenir régulièrement le cavaillon. Le principal atout du robot ? Au-delà du gain de temps, Esteban Fortin constate une meilleure qualité de désherbage qu’avec son propre tracteur équipé des mêmes outils que le robot. « Le système RTK apporte de la précision dans le passage, ce qui donne une grande qualité de désherbage. »

Bientôt commercialisé par LVVD
Le distributeur spécialisée viti-vinicole LVVD du groupe Terrena prévoit de vendre les premiers robots pour l’automne 2022. D’ailleurs, il a  lancé un nouveau service qui propose aux viticulteurs une prestation de désherbage mécanique robotisé.
Aujourd’hui, aucun Céol n’a été encore commercialisé « sauf à nos bêta testeurs », précise Suzanne Baron. AGreenCulture prévoit une nouvelle version de son robot en 2023 grâce à un partenariat avec Pellenc.


Démocratiser la robotique agricole

La semaine dernière, 40 chercheurs et acteurs de la robotique agricole, venus de 7 pays différents, se sont réunis en Maine-et-Loire dans le cadre du séminaire annuel du projet Rob4Crops. Piloté par l’université de Wageningen, ce projet collaboratif regroupe 16 partenaires dont Terrena. Il souhaite accélérer la transition vers la mise en œuvre à grande échelle de la robotique agricole et de l’automatisation. « Nous souhaitons favoriser la robotique en agriculture en levant les freins techniques et mécaniques », explique Bertrand Pinel, chef de projet R&D Terrena. 4 plateformes d’essais ont été mis en place aux Pays-Bas, en Espagne, en Grèce et en France. Rob4crops est un projet de 4 ans d’un montant de 8 M€ financé à 70 % par la commission européenne. Il a débuté en janvier 2021. Pendant les 3 jours de séminaire, les partenaires ont partagé l’état d’avancement des tâches du projet et leur retour d’expériences sur les innovations qu’ils ont mis en place.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois