PROJET
Les adhérents de la Cuma Botanica construisent leur avenir
Une fusion, des salariés, la construction d’un bâtiment : la Cuma Botanica avance à l’ambition de ses adhérents.
A La Meignanne, route de Montreuil-Juigné, le bâtiment de la Cuma Botanica sort du sol à grande vitesse. “Nous avons débuté les travaux en octobre”, explique Didier Bessonneau, responsable du groupe bâtiment de la Cuma. Avec en moyenne six personnes par jour sur le chantier, les adhérents espèrent que le bâtiment sera mis en service en juin.
“Ce bâtiment, c’est la suite logique de la fusion de nos deux Cuma”, explique l’agriculteur. Celle du Bocage et celle du Printemps. “On se côtoyait déjà dans le cadre des JA et on avait envie de travailler davantage ensemble. D’où cette fusion en 2010”, remarque Yves-Marie Houdmon, président de la Cuma.
La structure emploie avec la Cuma de Saint-Martin-du-Fouilloux, des salariés via un groupement d’employeurs. “Un mécano, un chauffeur mécanicien à temps plein, mais aussi un chauffeur à 60 %”. Et la Cuma envisage déjà de nouvelles embauches.
Alors pourquoi ce bâtiment ? “Nous souhaitions développer le service aux adhérents avec un atelier mécanique.” Résultat ? La Cuma a imaginé un local de 700 m2 qui accueillera une zone de stockage de 240 m2 et le reste sera un atelier. “Nos adhérents demandent de plus en plus de prestations de service. Grâce à cet atelier, nous voulons proposer de la réparation d’engins moins chère qu’auprès d’un concessionnaire.”
700 m2 de panneaux solaires
Pour amortir le projet, la Cuma a prévu l’installation de 700 m2 de panneaux solaires. “Cela produira 100 kWatt d’électricité par an.” Pour son rachat, la Cuma a monté une SARL, Solanica, à laquelle tous les membres du bureau participent.
Les adhérents ont aussi prévu de récupérer les eaux pluviales du bâtiment. Coût de l’investissement total : 250 000 euros.
Avec ce projet, ce sont tous les adhérents qui se sont investis. “Nous avons créé l’ambiance Botanica. Des adhérents des deux Cuma ont pu travailler ensemble”, remarque le président de la Cuma. L’avantage de l’autoconstruction, hormis le gain d’argent ? “On s’imprègne déjà du lieu”, explique l’un des adhérents. Et le chantier demande un minimum d’organisation : “il y a une réunion une fois par semaine pour planifier les travaux. Et définir qui fait quoi.”