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Végétal spécialisé
Les pépinières Chauviré surfent sur l’engouement pour le végétal

Fondée il y a 50 ans au Fief-Sauvin (Montrevault-sur-Evre), la société Chauviré connaît une activité en plein essor, portée par l’engouement des collectivités et des entreprises pour le végétal.

Erwan Baron, dirigeant des Pépinières Chauviré.
© AA

Avec, parmi leurs clients, la Ville de Paris, les Pépinières Chauviré sont connues dans la France entière. Mais un peu moins dans la région, où l’entreprise ne réalise “que” 8 % de son chiffre d’affaires. Une part qui pourrait évoluer, car les métropoles de l’Ouest se tournent désormais de plus en plus vers l’achat local.
« Paradoxalement, nous sommes connus dans toute la France, mais assez peu dans la région. Nous vendons notre production dans toute la France, excepté les Alpes et le pourtour méditerranéen, et un peu à l’export », explique Erwan Chauviré, gérant de l’entreprise créée dans les années 1970 par son beau-père.
Les pépinières Chauviré, ce sont aujourd’hui 462 hectares de production, répartis sur 8 sites tous situés dans les Mauges (Le Fief-Sauvin, Gesté, La Salle-et-Chapelle-Aubry, Andrezé). Seule une poignée de pépiniéristes en France bénéficie d’une aussi large assise foncière : « nous sommes 5 structures de cette dimension. Alors, nos concurrents sont plutôt des entreprises allemandes, belges ou néerlandaises », détaille le gérant.


Rafraîchir les villes et capter le carbone
La société produit des plants de tous les acabits, des petits plants de 20 g, à 1 euro, jusqu’à des chênes de
3,5 tonnes à plus de 10 000 euros. Seule la dimension des camions limite en général à 13 mètres la hauteur des végétaux à transporter.  Vendant exclusivement à des collectivités et des professionnels, l’entreprise n’a pas trop souffert de la crise du Covid. Elle réalise 11 millions d’euros de ventes chaque année. « Le secteur est très porteur. Malgré l’inflation que notre secteur subit, entre 10 et 20 % depuis 2 ans, la demande est toujours aussi soutenue, confie d’emblée le dirigeant. Une des raisons à cela est que le coût du végétal est finalement assez faible dans les grands projets d’aménagement ».
Cet été caniculaire ne fait que confirmer la tendance  verte : « avec le réchauffement climatique, si l’on ne veut pas mourir de chaud, il faut des arbres dans les villes ! résume Erwan Baron. C’est un élément indispensable pour les rafraîchir et capter le carbone. Aujourd’hui, la majorité des maires se sont emparés du sujet ». L’entreprise fournit des végétaux pour tous types d’aménagements, gares, centres commerciaux, infrastructures de transports (comme le tramway d’Angers).
Le végétal fait aussi son retour dans les cours de récréation : « à Bordeaux par exemple, on découpe des enrobés pour mettre des arbres », se réjouit le gérant d’entreprise.


Des essences locales mais pas uniquement
Alors qu’il faut des années entre la mise en culture et la commercialisation des plantes, - entre 5 et 10 ans -, le pépiniériste doit imaginer quels seront les végétaux les plus résistants demain. « Il y a une tendance écologiste à vouloir privilégier les plantes indigènes, et à considérer que la nature s’adaptera aux modifications du climat. Cela transparaît dans certains cahiers des charges. Je trouve cela un peu risqué, et je pense qu’il peut être intéressant d’introduire des végétaux du sud, souligne Erwan Baron. Nous avons enrichi notre gamme de végétaux méridionaux, comme des micocouliers, qui sont à ce jour magnifiques malgré la chaleur, ou encore des érables de Montpellier... ».
Anticiper sur le changement climatique, c’est aussi se donner les moyens de produire demain. En matière d’arrosage, l’entreprise s’est dotée il y a 20 ans d’une réserve d’eau de 120 000 m3, bien utile par les temps qui courent.

S.H.

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