La Fédération gardoise des vignerons indépendants a présenté un tracteur électrique conçu par des universitaires et des viticulteurs, le 28 novembre au Sitevi (salon des techniques de la vigne et du vin). Sa conception est le fruit d'un travail commun de l’IUT de Nîmes, de l’École des Mines-Télécom d’Alès et de l’Association interprofessionnelle Sudvinbio.
' L'avantage de ce tracteur de démonstration (l'étape précédant le prototype) est qu'il est silencieux, sans vibrations, sans système hydraulique ni moteur thermique (donc avec une maintenance beaucoup plus simple) ', a expliqué Daniel Matt, professeur à l'université de Montpellier et chercheur à l'institut d'électronique et des systèmes. ' Alors qu'un tracteur thermique consomme environ 100 000 euros en carburant durant sa vie, un tracteur électrique consomme pour environ 20 000 euros en électricité ', a ajouté Daniel Matt.
2017 : le tracteur électrique a le vent en poupe
On se souvient cette année du Sesam, présenté par John Deere au Sima comme premier tracteur de « forte puissance », entièrement propulsé par un moteur électrique. L’entreprise promet que toutes les tâches qu’un tracteur traditionnel effectue peuvent être réalisées par cet engin d’un genre nouveau. L’appareil est en effet équipé de deux moteurs : l’un est dédié à la traction et l’autre au bras qui porte les charges. Les deux moteurs peuvent s’associer pour amplifier la puissance attribuée à l’une des tâches au détriment de l’autre.
La robotique agricole, un marché en plein essor
Les robots dans les champs, cela est devenu une réalité. C'est ce qui ressort du forum international de la robotique agricole (Fira) qui s'est déroulé les 29 et 30 novembre à Toulouse. Les robots agricoles permettent de résoudre des problématiques qui se posent à l'agriculture : moindre compaction des sols grâce aux engins légers, moindre pénibilité du travail, meilleure efficience énergétique, moindre usage aux produits chimiques, et moindre besoin de faire appel à une main d'œuvre saisonnière de plus en plus difficile à recruter. D'où un marché en plein essor. ' D'un chiffre d'affaires de 1,2 M€ en 2017, nous visons 3 M€ en 2018 avec un développement aux Etats-Unis et au Japon ', souligne Gaëtan Séverac, co-fondateur de Naïo Technologies. Après une période de R&D, de nombreux projets arrivent sur le marché ou sont sur le point d'être commercialisés en maraîchage mais aussi en vigne, en grandes cultures ou encore en élevage avicole, des robots qui ont été conçus en partant des besoins des agriculteurs.