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Maïs bio : priorité à l'équilibre du sol

A Auverse, Valéry Lebouc exploite 52 ha de maïs grain bio. Pour lui, la réussite des semis se joue bien en amont du choix de variété.

Valéry Lebouc (au centre) et son salarié Quentin, devant le semoir 6 rangs (inter-rangs 75 cm) de la Cuma des Amis de Savigné-sous-le-Lude, qu'ils utilisent cette année pour semer leurs maïs bio. Ici sur une parcelle de 16 ha située à Genneteil.
Valéry Lebouc (au centre) et son salarié Quentin, devant le semoir 6 rangs (inter-rangs 75 cm) de la Cuma des Amis de Savigné-sous-le-Lude, qu'ils utilisent cette année pour semer leurs maïs bio. Ici sur une parcelle de 16 ha située à Genneteil.
© AA

« On va peut-être arriver à semer dans le frais jusqu'au bout, c'est bien, ça nous évitera un arrosage. » Valéry Lebouc a attendu jusqu'à fin mai pour implanter ses 52 ha de maïs grain bio, en raison des températures trop basses. « Semer à cette période, c'est aussi permettre à la plante de démarrer plus vite, et réduire la pression taupins et mouches », ajoute l'agriculteur installé à Auverse, en 2ème année de conversion de ses cultures.

En début de mois, ses parcelles de maïs étaient encore recouvertes de seigle fourrager et de féverole, jusqu'à 1,50 m de hauteur. Association succédant à une séquence de tournesol-colza-sorgho-pois. Objectif de ce double couvert ? Garantir un apport suffisant de matière organique (MO) et une fertilité durable, « car nous n'avons pas d'effluents d'élevage pour fertiliser nos sols, les champs de maïs étant trop éloignés de l'atelier lait », explique Valéry Lebouc. Les plantes sont broyées avec une "fraise", herse rotative à lames qui vient éclater la couche superficielle sur 2-3 cm avant de réincorporer le broyat.

En même temps que ce mulchage de surface, « on apporte des ferments lactiques sous forme liquide afin d'obtenir une MO agglomérée, fraîche et soluble qui enrichit le complexe argilo-humique », poursuit l'exploitant.

Les bactéries lactiques accroissent aussi le potentiel d'oxydo-réduction du sol, et donc sa réserve énergétique. Cette fermentation dure une quinzaine de jours, juste avant de semer. « On incorpore également de l'engrais organique dans la ligne de semis, à la dose de 100 kg/ha. » En mars, les parcelles avaient déjà reçu 2,5 t/ha de compost. L'agriculteur sème plus dense qu'en conventionnel, à 95 000 pieds/ha, dans le but de compenser les éventuels dégâts de ravageurs.

Pour la maîtrise des adventices, le déchaumeur à disques passe en amont du semis ; la herse étrille prenant le relais aux stades "pointant" et "2-3 feuilles". En fonction du salissement, un ou deux binages seront pratiqués ensuite. « J'aimerais tester le sous-semis de ray-grass ou de trèfle après le dernier binage », avec un effet positif sur la fertilité, là encore.

Valéry Lebouc a toujours en point de mire cette recherche de synergies entre contrôle de l'enherbement et stimulation de la vie du sol. « Les tests bêche, et mes 1ers résultats en céréales d'automne, me font dire que je suis sur la bonne voie. Lorsque j'ai démarré l'agriculture de conservation, il y a une dizaine d'années, j'ai l'impression d'avoir pris plus de risques. » D'autant que sa transition vers le bio s'est opérée à moindre coût : « mon seul investissement en matériel depuis le passage en bio, c'est la fraise ».

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