Aller au contenu principal

Météo : la vigilance reste de mise dans les vergers d’Anjou

Interview d'Arnaud de Puineuf, commercial chez Pomanjou International* (groupe Innatis)

© AA

>>  Le printemps a commencé cette semaine mais la douceur des températures a été précoce. Qu’en est-il de la situation du côté des producteurs arboricoles ?
Arnaud de Puineuf : nous avons eu en effet deux à trois semaines de temps assez doux où l’on s’est cru, en février, presque au printemps. Cela fait une dizaine de jours que l’on est revenu dans des températures davantage de saison. On a vu quelques arbres avec des bourgeons qui commençaient un peu à gonfler, mais au final, ça n’a pas pris plus d’avance que prévu. Aujourd’hui on observe un débourrement très légèrement précoce, mais on ne peut pas dire que l’on se situe sur une année précoce.

>> Un retour du froid peut-il être dangereux pour les productions  ?
Nous n’avons pas encore de variété au stade de la pleine fleur. On est, pour les variétés qui nous concernent chez Pomanjou, entre les stades B et C, c’est-à-dire entre le gonflement du bourgeon et l’éclatement de celui-ci. Là où le risque de gel est le plus grand, c’est quand la fleur est complètement ouverte. Nous ne sommes pas encore à ce stade-là, mais nos chefs de production sur les différents sites regardent de près la météo.

>> Quid de la commercialisation au niveau de Pomanjou ?
Annuellement, on commercialise environ 45 000 à 50 000 tonnes de fruits. Un peu plus de 60 % de notre chiffre d’affaires en pommes est réalisé à l’export. La pomme française a toujours bonne presse à l’international. Au sein du groupe Innatis, nous exportons vers 55 à 60 pays, jusqu’au Moyen-Orient, en Asie du Sud Est et en Amérique latine. Au niveau des variétés classiques, que tout le monde peut produire, la gala, la granny et la golden, il y a une forte concurrence de la Pologne, 1er producteur européen. Sur ces variétés-là, nous avons eu une saison assez compliquée, avec une concurrence assez forte des pays de l’Est, pas forcément directe, mais sur d’autres pays européens qui pour nous sont des marchés clés.
Au niveau cette fois des variétés clubs ou marketées, soumises à une licence, - nous développons à Pomanjou Honey Cruch depuis une vingtaine d’années maintenant - cela se passe beaucoup mieux parce que l’on n’a pas une offre pléthorique du même produit provenant de différentes zones. La commercialisation est centralisée, cela permet de garantir la même expérience gustative au consommateur et de garantir au producteur un retour plus important que sur des variétés plus concurrentielles.

>> Comment se porte le marché de la pomme ?
C’est un marché qui s’est restructuré : des exploitations sans repreneurs qui ont fermé ou qui ont été reprises, des surfaces diminuées, et surtout un changement au niveau des variétés, qui suit un peu la tendance et le mouvement des consommateurs. En ce moment, il y a une forte croissance des plantations de vergers bio, ou de conversion de vergers en bio. Nous sommes encore dans une phase de restructuration et de replantation. Chez Pomanjou dans le Val de Loire, on replante environ 25 ha par an pour les 5 à 6 années qui viennent.

* Pomanjou a 7 sites de production répartis dans le Val de Loire, pour une surface de 270 ha.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin
L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois