TRAVAIL SAISONNIER
Passer d’une mobilité subie à une pluri-activité choisie
Le séminaire du Fresne
a fait émerger des idées à partir du terrain.
Sur un million de salariés agricoles en France, seuls 200 000 sont employés en CDI et l’on compte 1,3 million de contrats. En Maine-et-Loire, on comptabilise 41 000 contrats saisonniers pour seulement 3 200 équivalents temps plein. Tous les intervenants ont insisté sur la nécessité de travailler en synergie. Bertrand Hervieu, sociologue et ancien président de l’Inra, privilégie un scénario pluri-partenarial « entre les salariés et leurs organisations, les employeurs et les collectivités ».I a été beaucoup question de transport, de logement, de protection sociale du saisonnier, de gardes d’enfants, de formation et d’image du métier, mais également de
gestion des ressources ou relations humaines. André Seguin, président du conseil de développement du Pays des Vallées d’Anjou, a plaidé « pour que l’on adosse une charte du travail saisonnier, sorte de charte d’excellence sociale, à Végépolys ».
L’enjeu est de taille, soulignait aussi François Sarrazin, sociologue angevin : « Un certain nombre de productions sont objectivement délocalisables. La seule possibilité de le contrer est de maîtriser la qualité du travail. »