Maïs grain
Petite récolte, mais moins de frais de séchage
Les maïs grain sont quasi tous récoltés en Maine-et-Loire, avec une bonne quinzaine de jours d’avance. Avec des résultats très hétérogènes, que l’on soit en irrigué ou non. Reportage au Gaec Grignon.
Les maïs grain sont quasi tous récoltés en Maine-et-Loire, avec une bonne quinzaine de jours d’avance. Avec des résultats très hétérogènes, que l’on soit en irrigué ou non. Reportage au Gaec Grignon.
A Andard, Patrice Grignon a implanté 50 ha de maïs grain, tous irrigués, semés entre le 5 et le 15 avril. La surface a été récoltée lundi et mardi, par l’EDT Cadeau. Sur les premières parcelles rentrées lundi, le rendement était de 110 à 125 qx secs/ha, contre 130 à 140 qx l’an dernier, qui était un bon cru pour le maïs grain. « On ne se plaint pas », confie l’agriculteur, qui a cependant dû cesser l’arrosage au 10 août : « il a manqué un tour d’eau ».
Cette année, malgré l’inflation sur l’énergie, les frais de séchage ne seront pas aussi élevés que l’on aurait pu s’y attendre. Au Gaec Grignon, les grains sont secs : « j’ai choisi une variété à l’indice 300, du DKC 3888, qui a l’avantage de ne pas être trop humide. Et en plus avec la sécheresse, mes grains sont en moyenne de 18-20 % d’humidité cette année, contre plutôt 28 % habituellement ».
L’agriculteur exploite, avec sa femme, 160 ha en cultures de vente et a un petit élevage d’une dizaine de vaches allaitantes, pour valoriser des prés. Il vend donc la quasi totalité de son maïs grain, en partie à la SCPA, en partie à Terrena.
Grâce à l’irrigation, à des coûts de séchage maîtrisés et à des prix de vente qui s’annoncent bons, Patrice Grignon est plutôt satisfait de sa campagne maïs 2022. Il s’interroge en revanche sur les campagnes suivantes, à cause de l’inflation sur l’énergie. « Mes contrats d’électricité sont fixés jusqu’en fin 2023. Si le coût électrique devait doubler, comme on peut s’y attendre, il n’y aurait plus d’intérêt pour moi à faire du maïs ! Mes deux pompes d’irrigation me coûtent 5 000 euros par mois en électricité, d’avril à août ».
Rendements : du simple au triple
En fonction de l’accès ou non à l’irrigation, les rendements de maïs grain sont extrêmement hétérogènes, comme l’a constaté Fabien Cadeau, entrepreneur à Loire Authion, et qui effectuait le battage chez Patrice Grignon : « ça peut aller du simple au triple, explique-t-il. De 30-40 quintaux/ha à 120-130 quintaux....»
S.H.