Aller au contenu principal

Portrait : une passion tenace pour les moutons

Gaëtan Audoin, 2ème prix à l’installation JA 2019, est installé à Nyoiseau (Maine-et-Loire) où il élève brebis, vaches limousines et développe la vente directe. Son exploitation, le jeune éleveur l’a trouvée grâce à un Farm dating de la Chambre d’agriculture.

Gaëtan Audoin, installé depuis septembre 2018 et Jacques Léridon, le cédant. Ils sont entrés en contact à l'occasion d'un Farm dating de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire.
Gaëtan Audoin, installé depuis septembre 2018 et Jacques Léridon, le cédant. Ils sont entrés en contact à l'occasion d'un Farm dating de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire.
© AA

Sur la photo, Gaëtan Audoin pose avec son cédant, Jacques Léridon. Ils se sont rencontrés lors du premier Farm dating organisé à Pouancé par la Chambre d’agriculture, au printemps 2017. Entre le jeune homme à la recherche d’une ferme et le futur retraité, le courant est passé tout de suite. Le 1er octobre de la même année, Gaëtan Audoin débutait un stage de parrainage, et le 1er septembre 2018, il prenait les rênes de l’exploitation.


La Bergerie nationale, « une très bonne école »
« Pas incité à aller vers l’agriculture » , car la ferme de ses parents avait été expropriée, le jeune homme s’est d’abord formé en aménagement paysager. Mais il a gardé un grand attachement aux moutons que son grand-père et son père élevaient.

De 2009 à 2014, il a travaillé au centre d’études zootechniques du ministère de l’Agriculture, à Rambouillet, la Bergerie nationale (il s’y élève des moutons, mais aussi des poules pondeuses et des vaches). Dans cette ferme à 50 km de Paris, qui reçoit
90 000 visiteurs par an, l’éleveur a été accoutûmé à fréquenter le public : « c’est une très bonne école, on est soumis aux questions de l’élevage et on apprend à avoir un discours pédagogique ». A cette époque, il s’est  spécialisé en ovins  : « je suis rentré en certificat de spécialisation de Bellac (87) à l’automne 2011, grâce à un congé pour formation obtenu en accord avec mon employeur ».

« Une installation, ça se tricote »
Revenu en Anjou en 2014, il commence à élaborer son projet.  Parti pour intégrer un troupeau ovin existant, il doit faire évoluer son projet car il ne trouve pas d’exploitation ovine à reprendre. Il commence à se constituer un petit cheptel, construit un parc de tri, s’équipe d’un tracteur et réfléchit à la commercialisation : « une installation, ça se tricote petit à petit ». Plutôt que du 100 % mouton, ce sera une exploitation à 2 cheptels, bovin et ovin, qu’il va finalement diriger.

La ferme du Tertre, à dominante herbagère, est située en partie sur des coteaux. Les vaches limousines sont commercialisées via plusieurs canaux. Six vaches et six veaux sont commercialisés en direct à la ferme. Depuis son arrivée, Gaëtan Audoin a apporté sa touche personnelle : en viande bovine, il propose désormais des colis de 5 kg et vendra bientôt des conserves.

Des brebis blackface
Le cheptel de moutons est, lui, composé de 150 brebis, des croisées mouton vendéen et blackface, la race n°1 au Royaume Uni. « Ce sont des bêtes maternelles, résistantes, aux carcasses petites ».  Il cherche à effectuer des croisements qui apportent à la fois rusticité et qualités bouchères, « de manière à s’adapter au mieux au changement climatique ». Il travaille aussi sur les sols, grâce à sa participation à un groupe Civam bovins.

La moitié des agneaux aujourd’hui vendus sont écoulés en vente directe, avec une volonté de diversification : « les saucisses aux goûts spéciaux, au curry, aux poivrons... ont beaucoup de succès, ainsi que le haché d’agneau ».

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois