Santé au travail
Prévenir les troubles musculo-squelettiques en viticulture
Le confort de travail était un des sujets abordés lors de la journée Innov’Action organisée par la Chambre d’agriculture et l’Association technique viticole 49, jeudi 28 avril à Saint-Cyr-en Bourg.
Le confort de travail était un des sujets abordés lors de la journée Innov’Action organisée par la Chambre d’agriculture et l’Association technique viticole 49, jeudi 28 avril à Saint-Cyr-en Bourg.
Les TMS ou troubles musculo-squelettiques sont, de loin, la première cause des maladies professionnelles reconnues en agriculture. La MSA de Maine-et-Loire, à travers son service santé et sécurité au travail, s’est penchée sur les causes des TMS en viticulture, afin de trouver des solutions pour améliorer le confort des employés et diminuer le nombre des arrêts de travail liés à ces troubles.
« De multiples facteurs entrent en jeu dans l’apparition des TMS, en premier lieu les caractéristiques intrinsèques de chaque individu. Tout le monde n’est pas égal devant les TMS », souligne Christelle Guillet, conseillère MSA en santé et sécurité au travail. « Il faut aussi savoir que le stress accentue le risque de développer des TMS », ajoute-t-elle. Si l’on ne peut pas agir sur les facteurs personnels, il est en revanche possible d’intervenir sur les conditions d’exercice du travail, a expliqué la conseillère aux viticulteurs présents. à cet effet, la société française Ergo Santé est venue présenter des exosquelettes. L’un d’eux est conçu pour protéger les lombaires. « Cet équipement permet de se préserver sur les mouvements répétitifs et délicats. Il est le résultat de 5 années d’études », explique Jérémy Maison, d’Ergo Santé. Un autre type d’exoquelette permet, lui, de soulager les bras, pour les travaux de vigne, ou encore pour faire de l’étiquetage, de la mise en bouteille. Pour acquérir ces équipements, il faut compter selon Jérémy Maison, 1 300 euros HT pour le harnais dorsal et 2 000 euros HT pour l’exosquelette pour les bras. « C’est cher, mais un arrêt de travail coûte cher aussi », souligne le spécialiste. Des aides de la MSA sont possibles sous conditions.
D’autres viticulteurs choisissent de miser sur la prévention, avec l’intervention d’un ostéopathe qui vient former les salariés à des échauffements efficaces. Le résultat est très convaincant, avec une forte diminution des arrêts de travail.
Mais d’autres aménagements peuvent être mis en place, en termes d’organisation du travail notamment, sans engendrer forcément de frais supplémentaires. Cela passe par une alternance des tâches pour réduire l’effet de répétition. « En taille par exemple, certains cépages sont plus ou moins durs. On peut essayer de commencer les travaux par les cépages plus tendres pour ménager les tailleurs », suggère Christelle Guillet. Sur son site internet, la MSA met aussi à disposition gratuitement un guide “Échauffement avant la mise au travail”.
S.H.