Semis : ne pas reproduire le scénario de 2019
À l’Ouest d’Angers, les semoirs de la Cuma Botanica sont entrés en action le 8 octobre. La priorité : ne pas perdre de temps pour l’implantation et ne pas reproduire la situation de l’an passé.
À l’Ouest d’Angers, les semoirs de la Cuma Botanica sont entrés en action le 8 octobre. La priorité : ne pas perdre de temps pour l’implantation et ne pas reproduire la situation de l’an passé.
« L’an dernier, je n’ai pu semer qu’un tiers des céréales à paille que j’avais prévues. J’ai fait davantage de maïs. Alors cette année, je n’ai pas hésité, je me suis positionné pour les premiers chantiers », explique Denis Grasset, agriculteur à Saint-Clément-de-la-Place. Si ces semis sont un peu précoces, l’éleveur préfère ne pas prendre le risque, sur des terres argileuses et humides, de se retrouver en difficulté comme en 2019. Lundi 12 octobre, il a donc fait semer, par un chauffeur de la Cuma Botanica, une vingtaine d’hectares en blé, triticale et orge. « Tout ce que j’espère, c’est de faire une année normale. Jusqu’ici, les conditions de semis sont beaucoup plus favorables qu’en 2019, où tout s’était mis contre le rendement ». Seul à la tête d’une exploitation en vaches laitières et vaches allaitantes, sur 120 ha, il délègue les travaux des champs à la Cuma, comme de plus en plus d’adhérents. Il compte mettre en place une quarantaine d’hectares en cultures d’hiver.
900 ha à semer
La Cuma Botanica a 900 hectares de surface à semer cet automne. L’an dernier, elle avait réussi à semer à peu près cette surface, mais pour, au final, des « rendements catastrophiques ». Elle est équipée de deux combinés conventionnels de 3 mètres, et de deux semoirs Horsch en semis simplifié, l’un de 6 mètres de largeur et l’autre de 4 mètres. La tendance est à l’élargissement des largeurs de travail, pour accroître les débits de chantiers et réduire les coûts. Cette année, les chantiers ont débuté dès le 8 octobre (au lieu du 15 octobre l’an dernier), et depuis, les semis s’enchaînent. « Avec ces semis précoces, il va falloir être très vigilants quant aux attaques de pucerons », souligne toutefois Yves-Marie Houdmon, le président de la Cuma Botanica.
S.H.