Elevage
S’épanouir dans son métier d’éleveur
Au May-sur-èvre, Antoine Burot élève un troupeau de jersiaises. Pour cet éleveur, s’épanouir dans son métier est essentiel si l’on veut garder une production locale.
Au May-sur-èvre, Antoine Burot élève un troupeau de jersiaises. Pour cet éleveur, s’épanouir dans son métier est essentiel si l’on veut garder une production locale.
Un reportage dans le cadre de Festi'élevage 2022.
« J’aime mon métier, je n’ai “personne au dessus de moi”, si ce n’est bien sûr le consommateur, pour qui je m’efforce de produire du mieux possible », confie Antoine Burot, éleveur de 39 ans installé dans les Mauges (EARL Valanorie). Est-il nécessaire de le rappeler, l’élevage ne serait rien sans la ténacité des hommes et des femmes qui le font vivre et qui le maintiennent sur le territoire. Antoine Burot, lui, est né dans un élevage familial et s’est installé en 2006, avec ses parents. Puis son père est parti en retraite en 2017 et sa mère en 2019. L’éleveur a pris un apprenti dans un premier temps puis un ouvrier, qui travaille désormais à temps plein. Il forme aussi régulièrement des stagiaires. Cette formule permet de faire perdurer l’exploitation, passée en quelques années de 3 associés à un seul, avec une charge de travail qui, elle, ne fléchit pas. Les recherches d’associé, un temps menées, n’ont jamais abouti.
Un passage en bio
« Je me rémunère 1 500 euros par mois. Je fais mon métier par passion, et j’aimerai toujours ça. Je suis en revanche toujours embêté du fait que notre salaire d’agriculteurs soit autant lié aux aides ! C’est pour cela que je cherche à mieux valoriser ce que je produis et à diversifier mes revenus », poursuit l’agriculteur. Déjà très proche du bio, Antoine Burot a démarré une conversion : « simplifier le système, c’est une alternative que j’ai trouvée à la problématique de main-d’œuvre. En passant en bio, j’ai réduit le cheptel de 120 à 90 vaches. C’est aussi une manière de faire évoluer l’exploitation. Car une entreprise qui n’investit pas est vouée à mourir ». Les premières livraisons de lait bio débuteront en octobre prochain, avec « une plus-value entre 150 et 200 euros/1 000 litres par rapport au conventionnel ».
L’éleveur valorise aussi sa viande de jersiaise, en vendant depuis peu des vaches et des bœufs via la filière JA Gastronomie. Il a planté 130 arbres et a effectué un bilan carbone.
Lire la suite dans l'Anjou agricole du 2 septembre 2022.