Top départ pour la cueillette des kiwis
Au Vergers de kiwis, à La Tessoualle, il est temps de récolter. Depuis mercredi, et jusqu’au 1er novembre, la cueillette bat son plein pour les particuliers qui viennent préparer leurs stocks hivernaux.
Au Vergers de kiwis, à La Tessoualle, il est temps de récolter. Depuis mercredi, et jusqu’au 1er novembre, la cueillette bat son plein pour les particuliers qui viennent préparer leurs stocks hivernaux.
La France est un pays producteur important de kiwi, dans les 6 plus gros du monde. Ainsi, de nombreux vergers de kiwis voient le jour dans l’hexagone depuis une trentaine d’années. C’est le cas à La Tessoualle, aux Vergers de kiwis.
3 ha de kiwis
Patrice Pousin exploite ces vergers avec sa femme depuis 1990. Au départ, 1 ha a été planté. Aujourd’hui, ce sont 3 ha qui permettent de produire entre 15 et 18 tonnes de fruits par an. « C’est très variable d’une année à l’autre », glisse l’arboriculteur, qui dispose également de 30 ha de cultures à côté. La moitié de la production est vendue en direct, durant la cueillette ou sur la ferme. Le reste part dans des magasins locaux, à moins de 50 km. 2 types de kiwis sont vendus. Le kiwi classique, et le kiwi jaune. Le premier est au prix de 2,75 €/kg, tandis que le second avoisine les 4,75 €/kg. « En général, les gens viennent pour prendre 20 à 30 kg de kiwis, qu’ils conservent ensuite tout l’hiver. L’idéal, c’est dans un endroit frais, bien ventilé, comme un abri de jardin. La cave, c’est trop chaud », détaille Patrice Pousin. Et pour les faire mûrir ? « On les met au milieu de pommes. En fait, le kiwi est composé d’amidon qui se transformera en sucre. Pour activer cette transformation, l’éthylène que dégage les pommes est parfait ! », nous livre l’arboriculteur.
Gourmand en eau
Originaire de Chine, le kiwi est une liane dioïque, c’est à dire que les mâles ne produisent que du pollen. Ce sont les femelles qui produisent les fruits. Lorsqu’on plante des kiwis, il faut attendre 4 à 5 ans avant d’avoir une première récolte. Gourmands en eau, il faut les arroser d’avril à septembre, à raison de 50 à 80 litres d’eau par pied. Aux vergers de kiwis, on a un système de microjet. « Une fois la cueillette effectuée, les premières gelées vont venir faire tomber les feuilles. C’est à ce moment que débute notre prochain travail : la taille », développe Patrice Pousin. Et la taille est nécessaire, puisque les kiwis peuvent pousser de 4 mètres par an ! Ensuite, le kiwi va débourrer, aux alentours du 20 mars. C’est à ce moment que la période critique arrive. Très sensibles au gel, les bourgeons sont protégés par aspersion. « Cela utilise beaucoup d’eau, jusqu’à 40 m3 / ha. J’ai une sonde de température humide qui me prévient lorsqu’il fait 0,8°C, lorsqu’il faut que j’enclenche l’aspersion. Cela crée une fine couche protectrice sur le bourgeon ». À partir de mai, la pression du gel diminue, et les fleurs pointent le bout de leurs pétales, vers le 25 mai. Il est alors l’heure d’ajouter les insectes pollinisateurs, des bourdons. L’éclaircissage s’effectue fin juin, période à laquelle il faut reconnaître les fruits prometteurs des autres. « Les fruits qui s’allongent donneront des beaux fruits, alors que ceux qui restent ronds sont à enlever », livre l’arboriculteur. Cette année, la récolte s’annonce belle, et les clients sont au rendez-vous.