Aller au contenu principal

Tout à gagner à associer les cultures

Le syndicat du bassin versant de l’Oudon a organisé une réunion le 27 novembre à Loiré, avec la Chambre d’agriculture, l’Union des Cuma et Terrena, sur les intérêts agronomiques et environnementaux des cultures associées.

Le semoir télescopique 8/9 rangs de la Cuma du Tremblay  (Maine-et-Loire) permet d’adapter l’écartement des rangs et leur nombre, afin de semer différentes associations de cultures.
Le semoir télescopique 8/9 rangs de la Cuma du Tremblay (Maine-et-Loire) permet d’adapter l’écartement des rangs et leur nombre, afin de semer différentes associations de cultures.
© AA

Les plantes, plus fortes ensemble ? On les nomme plantes de services, alliées, ou compagnes. Les plantes associées à d’autres productions présentent de nombreux intérêts  : mieux lutter contre les maladies, ravageurs et adventices, et même augmenter la production et améliorer la qualité des récoltes. La Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire expérimente les associations de cultures depuis une dizaine d’années. L’agriculteur a tout à y gagner : moins d’intrants d’origine chimique de synthèse, amélioration de la robustesse des exploitations.


Colza et légumineuses compagnes
Des essais portent sur le colza associé avec des légumineuses, qui ont pour propriété de fixer l’azote. « Les biomasses des adventices sont réduites de 38 % lorsque le colza est associé », explique Florence Léon, conseillère Chambre d’agriculture. Quels effets sur le rendement ?  « Avec une diminution de 30 à 40 unités d’azote, on arrive à maintenir le rendement avec les couverts à base de féverole et on le diminue légèrement avec les autres légumineuses testées », précise-t-elle. Seul le colza est  récolté, et pour détruire le couvert, le gel est préconisé.


Essais en lupin
Les autres essais de la Chambre concernent le lupin, plante très riche en protéine et qui peut constituer une alternative au soja américain dans les élevages. Le lupin est associé à du blé ou du triticale pour stabiliser son rendement, maîtriser la gestion des ravageurs et des maladies et l’enherbement.


Veiller aux débouchés
Si l’on veut se lancer dans l’association de cultures, il faudra adapter le type de semoir aux différentes graines. Il faudra aussi choisir les espèces en fonction des débouchés existants, si l’on envisage de commercialiser les récoltes. La coopérative Terrena collecte ainsi, depuis quelques années, 6 associations d’espèces en bio et 5 en C2 (conversion 2). « On collecte des associations de 2 cultures pour l’instant, pour des raisons de tri et de stockage, mais la Cavac teste en ce moment un nouveau matériel pour les mélanges à 3 cultures », indique Cyrille Blain, responsable productions végétales bio chez Terrena. « Les associations  ont  le vent en poupe, indique-t-il. Elles représentent 35 % de nos récoltes d’été bio. Dans le cadre du programme européen Remix, des chercheurs étudient les associations qui pourraient remplacer les phytos demain ».

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les oignons semences sont déchiquetés chez Alexis Girard à Jumelles. Dans le même secteur, l'orage a couché des arbres dans les champs de maïs semences.
La grêle a fait des ravages en Anjou

Un orage de grêle s'est abattu dans certains secteurs du Maine-et-Loire, mercredi 19 juin. Les dégâts sur les cultures…

La météo, les conditions de récolte et la variété cultivée entrent en compte dans le rendement, attendu en baisse cette année.
La récolte de ray-grass semences compliquée par la pluie

Les conditions météo de cette année vont peser sur les rendements de ray-grass semences. Reportage dans le Chemillois où des…

Augustin Pipard a créé son élevage de limousines et projette de faire de la vente directe sur sa ferme d'Ombrée d'Anjou (Pouancé).
Indépendant,
mais bien entouré
Augustin Pipard est installé à Ombrée d'Anjou (Pouancé) depuis novembre 2022, à l'EARL du Ruisseau. Le jeune agriculteur est…
Christiane Lambert, présidente du Copa.
Ursula von der Leyen doit afficher son ambition pour l'agriculture

Christiane Lambert quittera la présidence du Copa* au terme de 4 ans de mandat le 27 septembre prochain. Alors que le nouveau…

Le 28 juin, le conseil d'administration de la FDSEA s'est emparé des sujets environnementaux et de l'agrivoltaïsme.
La FDSEA prend position sur l'agrivoltaïsme
Le Conseil d'administration de la FDSEA 49 s'est réuni vendredi 28 juin dernier pour faire le point sur de nombreux sujets d'…
L'événement a réuni une dizaine d'organismes à Beaupréau.
Mobilisés pour la transmission
Avec une dizaine de partenaires, le Crédit Agricole Anjou Maine a organisé une rencontre destinée aux candidats à l'installation…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois